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Donald Trump

Donald Trump est arrivé en Écosse, une visite de cinq jours entre golf et rencontres diplomatiques

Le président américain Donald Trump débarque d'Air Force One à son arrivée à l'aéroport de Prestwick, au sud de Glasgow, le 25 juillet 2025

Le président américain Donald Trump débarque d'Air Force One à son arrivée à l'aéroport de Prestwick, au sud de Glasgow, le 25 juillet 2025 - Brendan SMIALOWSKI

Le président américain Donald Trump est arrivé ce vendredi soir en Écosse pour une visite de cinq jours au cours de laquelle il doit rencontrer ce dimanche la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Donald Trump est arrivé ce vendredi 25 juillet pour l'Écosse, où il passera un week-end prolongé mêlant golf, diplomatie et négociations commerciales, et où un important dispositif de sécurité a été déployé en prévision de manifestations.

L'agenda officiel du président américain est vide samedi. Il doit rencontrer dimanche la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui espère obtenir un accord sur les droits de douane. Une perspective que le président américain a jugé possible à "50-50".

La police écossaise, qui se prépare à des manifestations à Edimbourg et à Aberdeen ainsi qu'à proximité des terrains de golf, a annoncé la mise en place d'une "opération d'envergure à travers tout le pays pendant plusieurs jours".

Une rencontre avec Keir Starmer

Avant de repartir pour Washington, Donald Trump s'arrachera aussi aux greens pour une rencontre, dont les détails ne sont pas connus, avec le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Ce dernier ne passe pas pour être féru de golf comme le républicain de 79 ans et il cherchera surtout à rester dans ses petits papiers, après avoir jusqu'ici évité que son pays ne soit matraqué par des droits de douane exorbitants.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé en mai un accord commercial mais Londres s'inquiète de la volonté exprimée par Donald Trump de le "peaufiner".

"Nous allons parler de l'accord commercial que nous avons conclu et peut-être même l'améliorer", a déclaré le président américain avant son départ, ajoutant que lui et Starmer "s'entendent très bien".

Il a revanche sembler doucher les espoirs britanniques d'obtenir des droits de douanes durablement réduits sur l'acier et l'aluminium. Londres a jusqu'ici été exempté des 50% de droits appliqués aux importations vers les États-Unis.

"Si je le fais pour un, je devrais le faire pour tous", a affirmé Donald Trump, interrogé par un journaliste sur une possible "marge de manoeuvre" au bénéfice du Royaume-Uni.

Loin de la gronde trumpiste

En Écosse, la guerre dans la bande de Gaza sera sans doute un sujet de discussions, au moment où le Premier ministre travailliste est appelé par plus de 220 députés à emboîter le pas au président français Emmanuel Macron pour reconnaître l'Etat de Palestine.

En traversant l'Atlantique, Donald Trump sera à distance, au moins géographiquement, des rebondissements de la très embarrassante affaire Jeffrey Epstein, un riche financier accusé de crimes sexuels et mort en prison en 2019 avant d'être jugé.

Certains de ses partisans lui reprochent de manquer de transparence à propos de cette ancienne figure de la jet-set new-yorkaise, avec laquelle lui-même entretenait une relation amicale et qui est devenue le symbole pour toute une frange du mouvement "MAGA" des turpitudes d'une élite protégée.

Donald Trump sera de retour au Royaume-Uni en septembre, pour une visite d'État à l'invitation du roi Charles III s'annonçant fastueuse.

Manifestations en 2018

Il avait assuré au cours d'une précédente visite, en 2023, se sentir "à la maison" en Écosse où sa mère, Mary Anne MacLeod, a grandi avant d'émigrer à 18 ans aux États-Unis. Son affection n'est pas forcément réciproque: des manifestations sont prévues samedi à Edimbourg et à Aberdeen pour protester contre sa présence.

En 2018, sa précédente visite à Turnberry avait poussé des milliers de personnes à manifester à Glasgow et à Edimbourg. Le Premier ministre écossais, John Swinney, a annoncé qu'il rencontrerait Donald Trump pendant sa visite, soulignant que l'Écosse "entretient une amitié solide avec les États-Unis depuis des siècles".

La construction d'un nouveau parcours par le groupe aujourd'hui dirigé par les fils de Donald Trump a suscité du mécontentement à Balmedie, dans l'Aberdeenshire, de la part de certains riverains et d'élus écologistes. Ce n'est que l'un des nombreux projets, immobiliers ou autres, à travers le monde de la famille Trump.

Si Donald Trump n'a plus légalement le contrôle de la holding familiale, ses opposants lui reprochent de multiplier les conflits d'intérêts en se servant de ses fonctions de président pour pousser des investissements familiaux privés, notamment à l'étranger.

M. H. avec AFP