Donald Trump attendu à une réunion très inhabituelle de hauts responsables militaires américains

Le président Donald Trump prononce le discours d'ouverture lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans la salle à manger d'État de la Maison Blanche à Washington, DC, le 29 septembre 2025. - Stringer / Anadolu
Le mystère plane à la Maison Blanche. Ce mardi 30 septembre, le président Donald Trump assistera à une réunion rassemblant des centaines de généraux et amiraux américains venus du monde entier.
Convoqué de manière très inhabituelle sur une base militaire près de Washington, aucun responsable n'a explicité l'objectif de cette réunion, qui intervient sur fond de déploiement militaire dans des villes américaines et purge de hauts gradés.
Organisé à l'initiative du ministre de la Défense Pete Hegseth, qui y fera un discours, ce rassemblement top secret plaît en tout cas grandement au président américain. "J'adore ça. Je veux dire, je pense que c'est génial", a déclaré jeudi Donald Trump à l'attention de son ministre.
"Laissons-le sympathiser avec les généraux et amiraux venus du monde entier", a-t-il ajouté.
Donald Trump se rendra aussi sur la base militaire de Quantico (Virginie, est), et devrait s'y exprimer, selon son programme officiel.
Une annonce du Pentagone?
Le vice-président américain, JD Vance, a lui voulu minimiser l'importance de cette réunion, affirmant aux journalistes qu'elle n'était "pas du tout inhabituelle" et qu'il était "bizarre" que la presse fasse une telle histoire.
Sean Parnell, le porte-parole du ministère de la Défense, a simplement affirmé dans un communiqué que Pete Hegseth "fera(it) un discours devant ses hauts responsables militaires", sans plus de précision.
La nature exceptionnelle de cette réunion, et le manque de raison officielle, ont suscité de nombreuses hypothèses quant à son objectif et sur la possibilité d'une annonce importante concernant le Pentagone, renommé depuis "ministère de la Guerre" par Donald Trump.
Contexte international particulier
Le ministère de la Défense, habituellement plutôt préservé des interventions directement politiques, a été particulièrement marqué par l'arrivée de Donald Trump en janvier à la Maison Blanche. Le déploiement de soldats dans les rues de plusieurs villes américaines, chose très rare aux États-Unis, a été vivement critiqué par l'opposition démocrate.
Cette réunion surprise intervient dans un contexte international particulier où les États-Unis mènent des actions en première ligne. Début septembre, des frappes meurtrières visant des bateaux qui, selon Washington, transportaient de la drogue, ont été menées dans les Caraïbes.
Cette intervention extrajudiciaire lancée par Donald Trump sans l'accord du gouvernement vénézuélien, a de surcroît accentué les tensions entre Caracas et Washington, et été pointée du doigt à l'étranger.
En juin dernier, Donald Trump a également ordonné des frappes contre des sites nucléaires iraniens et les Houthis, rebelles yéménites soutenus par Téhéran.
Chamboulement dans l'administration Trump
En mai, le ministre de la Défense Pete Hegseth a ordonné des réductions importantes du nombre de plus hauts gradés dans l'armée américaine, notamment une réduction d'au moins 20% du nombre de généraux et amiraux quatre étoiles en exercice. Le Pentagone a également annoncé vouloir réduire d'au moins 5% ses effectifs civils.
Plusieurs responsables de l'armée américaine ont par ailleurs été poussés vers la sortie depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. Le président américain a notamment limogé en février, sans donner d'explication, le chef d'état-major Charles "CQ" Brown.
Ont également été renvoyés la cheffe de la marine américaine, des Gardes-côtes américains, le vice-chef d'état-major de l'armée de l'air ou encore plusieurs avocats militaires de haut rang.