"C'est un raciste, un sexiste et un islamophobe": le maire de Londres répond à Donald Trump qui l'accuse de vouloir imposer la charia

Le maire de Londres, Sadiq Khan, a qualifié Donald Trump de "raciste, sexiste, misogyne et islamophobe", ce mercredi 24 septembre, au lendemain de nouvelles attaques contre lui du président américain lors de l'Assemblée générale de l'ONU.
"Je regarde Londres où vous avez un maire épouvantable, un maire vraiment épouvantable", a déclaré Donald Trump à la tribune de l'ONU, à New York (États-Unis). "Tout a tellement changé. Maintenant ils veulent instaurer la charia" (loi islamique), a ajouté le président - ce qui n'est pas le cas.
"Je pense que le président Trump a montré qu'il était raciste, sexiste, misogyne et islamophobe", a déclaré sur la chaîne britannique Sky News Sadiq Khan, devenu en 2016 le premier musulman à diriger une capitale occidentale.
Il s'est aussi dit "reconnaissant" qu'un "nombre record d'Américains" viennent à Londres. "Il doit bien y avoir une raison à cela", a-t-il ajouté.
Sadiq Khan déjà visé par Donald Trump
Le travailliste Sadiq Khan a défendu Londres, une "ville libérale, multiculturelle, progressiste et prospère".
Donald Trump s'en est déjà pris à de nombreuses reprises à Sadiq Khan, un musulman pratiquant. Ce fils d'immigré pakistanais est devenu en 2024 le premier élu à remporter la mairie de Londres pour un troisième mandat.
En juillet, lors de sa visite en Écosse, le président américain avait affirmé, lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre britannique Keir Starmer, que le maire de Londres faisait "un très mauvais travail".
"C'est quelqu'un de méchant", avait-il lancé, avant que Keir Starmer ne l'interrompe, rappelant, gêné: "C'est un ami à moi".
Trump comparé aux "dictateurs européens des années 1930 et 1940"
En 2019 déjà, Donald Trump avait ciblé Sadiq Khan durant une vague d'attentats jihadistes à Londres, et l'avait traité de "honte nationale" et de "loser total".
La même année, Sadiq Khan avait comparé Donald Trump aux "dictateurs européens des années 1930 et 1940".
Le président américain était en visite d'État au Royaume-Uni la semaine dernière mais ne s'est pas rendu à Londres: il a rencontré le roi Charles III à Windsor, à l'ouest de la capitale, et Keir Starmer à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres, et non à Downing Street.