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États-Unis

Complotisme et accusation de sabotage: la panne d'un escalator à l'arrivée de Donald Trump à l'ONU déchaîne la Maison blanche

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Donald Trump, avant de prononcer son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, est monté derrière son épouse Melania Trump sur un escalier mécanique qui s'est presque aussitôt arrêté.

Une panne qui devient une affaire d'État. Mardi 23 septembre, alors que le président américain et son épouse arrivaient au siège des Nations unies, à New York, l'escalier mécanique sur lequel ils s'étaient avancés s'est soudainement arrêté, provoquant la surprise du couple et de l'assistance.

Melania et Donald Trump, après s'être retournés, l'air suspicieux, ont finalement gravi les escaliers à pieds. La vidéo a largement circulé sur différents réseaux sociaux et déclenché une vague de réactions, certains commentateurs - et la Maison Blanche - dénonçant un acte délibéré de sabotage pouvant affecter l'intégrité physique du président, d'autres évoquant même diverses théories du complot.

Dans son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président américain a enfoncé le clou: "Tout ce que j'ai eu des Nations Unies, c'est un escalator qui, en montant, s'est arrêté en plein milieu. Si la Première dame n'avait pas été en pleine forme, elle serait tombée."

"Il faut les renvoyer"

La séquence, qui a pu amuser l'assistance ou les réseaux sociaux, a par ailleurs été prise très au sérieux par la Maison blanche, qui dénonce un acte intentionnel et a confié l'affaire au Secret service américain, a annoncé Karoline Leavitt à Fox News.

La porte-parole de la Maison Blanche a appelé à "renvoyer immédiatement" toute personne qui aurait provoqué l'arrêt intempestif d'un escalier mécanique lors de l'arrivée de Donald Trump au siège des Nations unies à New York.

"Si quelqu'un à l'ONU a délibérément arrêté l'escalier mécanique quand le président et la Première dame l'ont emprunté, il faut les renvoyer immédiatement et déclencher une enquête", a réclamé Karoline Leavitt sur X.

De son côté, l'ONU affirme qu'un membre de la délégation de Donald Trump a actionné par erreur l'arrêt de l'escalator. "Le mécanisme de sécurité a été actionné par inadvertance par quelqu'un qui était devant le président", a assuré à l'AFP Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, indiquant que l'engin avait ensuite été remis en service.

Il a précisé plus tard dans un communiqué que cette personne était un vidéaste de la Maison Blanche. Précédant le couple Trump, il était monté à reculons sur l'escalier et aurait probablement déclenché une sécurité bloquant l'engin.

"Pas une coïncidence"

Mais la porte-parole de la Maison Blanche ne s'arrête pas là. Sous son message sur X, Karoline Leavitt a reproduit un extrait d'un article du journal britannique The Times, selon lequel des employés des Nations unies auraient évoqué en plaisantant la possibilité de bloquer les escaliers mécaniques et les ascenseurs lors de la venue du président américain.

"Quand vous rassemblez tout cela", a-t-elle déclaré plus tard sur Fox News, "ça ne ressemble pas à une coïncidence". "Nous nous penchons sur le dossier, et on ira jusqu'au bout. Et si nous trouvons que ces employés de l'ONU étaient volontairement en train d'essayer de retenir le président des Etats-Unis et la Première dame, il y a intérêt à ce qu'ils aient à rendre des comptes."

Donald Trump a aussi déploré mardi de ne pas avoir remporté avec son entreprise immobilière un appel d'offres dans les années 2000 pour une rénovation du bâtiment des Nations unies, alors qu'il proposait "des sols en marbre".

"J'ai dit, 'vous allez voir les dépassements de coûts', et j'avais raison", a lancé l'ancien entrepreneur new-yorkais à la tribune de l'ONU. "Franchement, en regardant ce bâtiment, en étant bloqué dans l'escalier mécanique... Ils n'ont toujours pas terminé le chantier."

Lucie Valais avec AFP