Cocaïne à la Maison Blanche: l'enquête n'a pas permis d'identifier le moindre suspect

La Maison Blanche le 14 novembre 2021 (Photo d'illustration) - Samuel Corum © 2019 AFP
Le mystère reste entier sur l'origine de la cocaïne retrouvée la semaine dernière à la Maison Blanche. Le Secret Service, chargé de la sécurité des hautes personnalités de l'État américain, a annoncé jeudi que l'enquête sur la découverte de la poudre blanche s'est conclue sans suspect en raison du manque d'indices.
"Sans indices matériels, l'enquête ne sera pas en capacité de cibler un suspect parmi les centaines d'individus qui sont passés par le vestibule où la cocaïne a été trouvée", indique le Secret Service dans un communiqué.
La substance avait été découverte dans l'aile ouest de la Maison Blanche au sein d'une zone fréquentée par des visiteurs extérieurs, déclenchant une polémique politique que l'exécutif s'était efforcé d'apaiser.
Une élue trumpiste dénonce "un échec total"
La poudre avait initialement été considérée comme potentiellement dangereuse, provoquant une brève évacuation. Les poudres suspectes reçues régulièrement par courrier dans les bâtiments officiels américains sont traitées comme de potentielles attaques chimiques ou bactériologiques.
Après analyse, le département de la Sécurité intérieure avait confirmé qu'il s'agissait bien de cocaïne. La substance et son emballage ont ensuite été envoyés au FBI pour tenter de déterminer la présence d'empreintes digitales ou d'ADN.
En vain, a annoncé le Secret Service jeudi, empêchant ainsi de recouper les indices avec les visiteurs des jours précédant la découverte.
"Aucune image de vidéosurveillance n'a permis de fournir d'indice à l'enquête", affirme également le Secret Service.
L'élue républicaine Marjorie Taylor Greene a dénoncé jeudi la décision de conclure l'investigation, décriant l'absence de tests de dépistages de stupéfiants sur les personnes potentiellement suspectées par les enquêteurs. "Un échec total", a dénoncé l'élue trumpiste sur Twitter.
Les spéculations étaient allées bon train au sein des médias américains sur l'identité du responsable et plusieurs personnalités à droite ont d'emblée pointé du doigt le fils du président, Hunter Biden, en raison de son passé parsemé d'addictions.
La piste d'un visiteur
La Maison Blanche avait tenté d'éteindre l'incendie naissant en expliquant que les premiers indices pointaient vers la responsabilité d'un visiteur.
La porte-parole Karine Jean-Pierre avait ainsi indiqué que la drogue se situait dans une zone fréquemment utilisée par des visiteurs extérieurs invités par du personnel de la Maison Blanche. Avant d'entrer dans des zones sensibles du bâtiment, ces visiteurs doivent laisser leur téléphone dans des casiers, et c'est dans un de ces casiers que la cocaïne a été trouvée.
Karine Jean-Pierre avait également insisté sur le fait que la famille Biden n'était pas présente à la Maison Blanche au cours du week-end où a été découverte la drogue.