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États-Unis

Baltimore, une ville particulièrement violente

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La ville de Baltimore aux États-Unis a une nouvelle fois été le théâtre de scènes de violences et d’affrontements avec les forces de l’ordre. Ces émeutes ont atteint leur apogée après les funérailles de Freddie Gray, un jeune Noir de 25 ans décédé le 19 avril dernier à la suite de son interpellation par la police.

Si cette ville prend feu, ce n'est pas complètement un hasard. Pour François Durpaire, historien et spécialiste des États-Unis, "il y a bien une violence policière qui est plus importante que dans d’autres villes américaines de même taille." Entre 1992 et 2012 par exemple, 127 personnes ont été tuées par la police à Baltimore. C’est deux fois plus que dans des villes de même envergure comme Seattle, Memphis ou encore Oklahoma City.

Comparable à Ferguson?

Des émeutes similaires avaient éclaté à l'été 2014, à Ferguson, dans le Missouri, après la mort d'un jeune noir non armé, Michael Brown, tué par un policier blanc. "On peut dire que Baltimore, c'est une échelle encore différente. Ferguson est une toute petite ville, l'aire urbaine de Baltimore c'est 2 millions d'habitants. Sur ces 2 millions, 65% de Noirs, 30% de Blancs. On est à 60 kilomètres de la Maison-Blanche.

Mais selon l'universitaire ce n'est donc pas qu'une question raciale, c'est aussi une question sociale, avant l'universitaire: à Baltimore, 22% des habitants vivent en-dessous du seuil de pauvreté. "Pour l'ensemble des Etats-Unis, c'est 11%", rappelle l'expert.

Les violences de la nuit ont éclaté juste après les funérailles de Freddie Gray, décédé après son interpellation musclée par la police. Résultat, la ville a décidé de fermer toutes ses écoles mardi, selon une porte-parole, au risque de se retrouver avec de nombreux jeunes désoeuvrés et à nouveau prêts à en découdre.