Affaire des documents confidentiels: Donald Trump ne devrait pas être jugé avant début 2024

Le milliardaire républicain sera jugé devant la justice fédérale, mais le calendrier exact du procès n'a pas encore été fixé. Ses avocats espèrent pouvoir le repousser à mi-novembre 2024, après l'élection présidentielle.

Trump sera jugé, mais pas tout de suite. Inculpé devant la justice fédérale américaine dans l'affaire des documents confidentiels, l'ancien président des États-Unis ne sait pas encore la date exacte de son procès en Floride. Une chose est presque certaine, il n'aura pas lieu d'ici la fin de l'année. Aileen Cannon, la juge fédérale en charge de l'affaire, "a exprimé son scepticisme quant à la demande du gouvernement d'ouvrir un procès dès décembre 2023", écrivent plusieurs médias américains, dont Associated Press, le New York Times et CNN.

Dans le même temps, lors d'une audience qui a eu lieu ce mardi et où étaient présents les avocats du milliardaire républicain, Aileen Cannon n'a pas semblé favorable à la proposition de l'équipe de l'ancien locataire de la Maison Blanche, qui souhaite un procès après l'élection présidentielle prévue en novembre 2024 aux États-Unis.

Le calendrier de ce procès pourrait avoir d'importantes conséquences pour Donald Trump, candidat à la présidence des États-Unis et empêtré dans plusieurs autres affaires.

Sur l'inculpation au pénal, qui porte sur trois affaires qui ont eu lieu avant son élection à la Maison Blanche en 2016, le juge Juan Merchan a fixé au 25 mars 2024 le début du procès.

Un procès en pleine campagne présidentielle?

Dans l'affaire des documents classifiés de la Maison Blanche, devant la justice fédérale, le procès pourrait donc aussi être fixé au début de l'année 2024... ou après les élections. Ce sera à Aileen Cannon, qui n'a pas encore décidé de date, de trancher.

Deux options sont possibles. Si le procès débute avant l'élection, Donald Trump devra mener campagne et se présenter devant la justice entre deux meetings pour les primaires du parti Républicain.

Une piste qui n'est pas privilégiée par les avocats de l'ancien président, qui jugent que leur client ne peuvent pas avoir un procès équitable, insistant sur le fait qu'ils ont "besoin de plus de temps" pour examiner le dossier.

Surtout, Donald Trump pourrait paraître affaibli face à ses concurrents, qu'il distance cependant largement dans les enquêtes d'opinion.

Une deuxième option s'offre à Aileen Cannon: accepter la demande des avocats du milliardaire et faire débuter le procès après le 4 novembre 2024. Mais en cas de victoire de Donald Trump face à Joe Biden, un scénario possible, selon les enquêtes d'opinion, le républicain pourrait essayer de s'auto-gracier. Le calendrier du procès sera donc déterminant pour l'avenir du milliardaire, qui clame son innocence.

Ariel Guez