AfD classé "extrêmiste de droite": JD Vance accuse l'Allemagne d'avoir "reconstruit" le mur de Berlin

Le sénateur J.D. Vance, le 27 juin 2024 à Atlanta. (Photo d'archive) - ANDREW HARNIK / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
L'administration Trump s'immisce de nouveau dans la politique outre-Rhin. Le vice-président américain JD Vance s'en est pris vendredi ce vendredi 2 mai à l'Allemagne, dénonçant le fait qu'en qualifiant le parti AfD d'"extrémiste de droite" le gouvernement allemand avait de facto "reconstruit le mur de Berlin".
"L'AfD est le parti le plus populaire d'Allemagne, et de loin le plus représentatif de l'Allemagne de l'Est. Aujourd'hui, les bureaucrates tentent de le détruire. L'Ouest a abattu le mur de Berlin ensemble. Il a été reconstruit, non pas par les Soviétiques ou les Russes, mais par l'establishment allemand", a-t-il dénoncé dans une publication sur le réseau X.
Il y deux mois, le vice-président JD Vance avait consterné les Allemands et, plus généralement, les Européens, lors d'un discours à Munich, dans lequel il avait affirmé que la liberté d'expression "reculait" en Europe, ciblant notamment l'Allemagne. Il avait alors dénoncé une ostracisation de l'AfD et plaidé pour la fin du "cordon sanitaire" autour de ce parti. Il s'était aussi entretenu avec la chef de l'AfD, Alice Weidel.
Marco Rubio dénonce une "tyrannie déguisée"
Quelques heures avant le message publié par JD Vance, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a dénoncé une "tyrannie déguisée" en Allemagne.
"L'Allemagne vient de donner à son agence d'espionnage de nouveaux pouvoirs pour surveiller l'opposition. Ce n'est pas de la démocratie, c'est de la tyrannie déguisée", a-t-il écrit sur X, appelant les autorités allemandes à faire "marche arrière".
L'Office de protection de la Constitution a justifié vendredi dans un communiqué son verdict, soulignant que l'idéologie de l'AfD "dévalorise des groupes entiers de la population en Allemagne et porte atteinte à leur dignité humaine", ce qui n'est "pas compatible avec l'ordre démocratique" du pays. Cette décision relance le débat sur l'éventuelle interdiction de ce parti à quelques jours de l'investiture de Friedrich Merz au poste de chancelier.
Créé en 2013, l'AfD a effectué une percée historique aux élections législatives du 23 février, en arrivant deuxième derrière les conservateurs avec un score de plus de 20%, le double du précédent.
"Ce qui est vraiment extrémiste, ce n'est pas la populaire AfD - qui est arrivée en deuxième position lors des dernières élections - mais plutôt les politiques d'immigration à frontières ouvertes de l'establishment, auxquelles l'AfD s'oppose", a poursuivi Marco Rubio.