Destitution: mis en accusation par le Congrès, Trump s'en prend à ces "bons à rien de démocrates"

"En réalité ils ne sont pas à mes trousses, ils sont aux vôtres. Je ne fais que les gêner." Comme souvent, Donald Trump a fini par concocter un mème pour réagir à l'actualité via Twitter. En l'occurrence, le président américain a fustigé ici son renvoi devant le Sénat mercredi soir pour un procès en destitution, lancé par les démocrates de la Chambre des représentants.
Les fondements de cette procédure d'"impeachment" - abus de pouvoir et entrave au bon fonctionnement du Congrès -, le président américain les a qualifiés de "mensonges atroces" proférés par "la gauche radicale" et ces "bons à rien de démocrates".
"Ceci est une attaque envers l'Amérique, et une attaque envers le Parti républicain!!!!", a tweeté le locataire de la Maison blanche - le tout en majuscules.
Pendant ce temps-là, à Battle Creek...
Dans un spectaculaire télescopage télévisuel, les Américains pouvaient à la fois regarder le vote se dérouler au Congrès à Washington et écouter Donald Trump se défendre, à 1000 kilomètres de là, à la tribune d'un meeting à Battle Creek, dans le Michigan. Organisé à quelques jours des fêtes de Noël, le rassemblement a permis au président de s'en prendre directement à ses adversaires face à des soutiens galvanisés.
"Les parlementaires démocrates ne croient pas que vous avez le droit de choisir votre propre président", a affirmé Donald Trump durant un discours où il a d'abord affiché son optimisme. "On n'a pas la sensation de subir une procédure en destitution", a-t-il lancé, suscitant les vivats.
Accusant ses adversaires d'essayer "d'annuler le vote de dizaines de millions d'Américains" en tentant de le destituer, le président a estimé que les démocrates venaient de commettre un "suicide politique" et s'étaient marqués "d'un éternel sceau de la honte".
Rappelons que seuls deux autres présidents - Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998 - ont vécu une mise en accusation. Le républicain Richard Nixon, empêtré dans le scandale du Watergate, avait préféré démissionner en 1974 avant de subir telle avanie.