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Amérique du Nord

"Des 'caravanes' arrivent": la nouvelle salve de Trump contre l'immigration au Mexique

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Le président des Etats-Unis s'est inquiété de "caravanes" de migrants traversant le Mexique et a une nouvelle fois appelé à construire un mur à la frontière.

"Des 'caravanes' arrivent": le président américain Donald Trump s'est une nouvelle fois attaqué au Mexique, l'accusant de ne "rien" faire pour empêcher les migrants qui traversent sa frontière sud. 

"Le Mexique en fait très peu, si ce n'est RIEN, pour empêcher les gens d'entrer au Mexique par sa frontière sud, puis aux Etats-Unis", a-t-il tweeté dimanche matin. "Les garde-frontières n'ont pas le droit de faire leur travail correctement à la frontière à cause de lois progressistes (démocrates) ridicules."

"Des 'caravanes' arrivent", a-t-il affirmé, quelques minutes après que la chaîne Fox News a évoqué le sujet sur son antenne.

En effet, quelque 1500 migrants venus du Guatemala, du Salvador ou du Honduras traversent actuellement à pied le Mexique, fuyant des pays où ils sont persécutés dans l'espoir d'obtenir l'asile, soit au Mexique, soit en Californie.

En faisant voyager les migrants en groupe et au vu de tous, les organisateurs, un groupe de volontaires appelé "Pueblos sin fronteras" (Peuples sans frontières), espèrent ainsi les protéger des autorités mais aussi des gangs et des cartels dont ils sont régulièrement victimes quand ils sont isolés, comme l'a raconté Buzzfeed News.

"BESOIN DU MUR!"

Les républicains "doivent faire approuver des lois sévères MAINTENANT" et le Mexique "doit arrêter le flot de drogues et de gens, ou j'arrête leur vache à lait, l'ALENA" (l'accord de libre échange entre les Etats-Unis, la Canada et le Mexique), a de son côté réagi Donald Trump sur Twitter. "BESOIN DU MUR!", a-t-il résumé.

Les critiques du président américain, qui n'a pas obtenu le financement qu'il souhaitait dans le budget adopté le mois dernier par le Congrès, ne sont pas restées sans réponse du Mexique, actuellement en campagne présidentielle. 

"Ni le Mexique, ni son peuple, ne vont être le punching ball d'un quelconque gouvernement étranger" a déclaré Andres Manuel Lopez Obrador, candidat favori dans les sondages, lors de son premier meeting officiel de campagne pour l'élection présidentielle du 1er juillet prochain.

De son côté, le candidat Ricardo Anaya, qui dirige une coalition de partis de droite et de gauche, a exigé de la fermeté et de la dignité après les nouvelles déclarations du président américain.

Il a également pointé du doigt la responsabilité américaine en matière de trafic d'armes.

"80% des armes avec lesquelles on assassine des gens dans notre pays proviennent des Etats-Unis ", a-t-il déclaré, renvoyant le président américain à ses propres problèmes.

L.A., avec Cédric Faiche et AFP