Comment Facebook veut lutter contre la diffusion de vidéos illégales

(Photo d'illustration) - Pixabay
Après le meurtre d'un vieil homme diffusé dimanche en direct sur Facebook à Cleveland, dans le Midwest des États-Unis, le géant américain des réseaux sociaux a répliqué.
"C'est un crime horrible qui n'a aucune place sur Facebook et va à l'encontre de nos règles et des valeurs que nous défendons", dénonce Justin Osofsky, vice-président en charge des opérations globales et des partenariats avec les médias dans un communiqué.
Signaler un contenu plus vite et plus facilement
Le réseau social au milliard d'utilisateurs quotidiens a annoncé lundi que, "en conséquence de ces terribles événements", l'entreprise fondée à l'université de Harvard allait revoir ses méthodes de signalement "afin d'être certaine que les personnes puissent signaler aussi vite et facilement que possible les vidéos ainsi que tout autre contenu qui violeraient (ses) principes".
Le groupe, qui a publié une chronologie précise de l'affaire, s'est toutefois défendu de n'avoir pas réagi suffisamment vite, assurant n'avoir pas reçu de signalement concernant la première vidéo - sur les trois mises en ligne par le tireur - qui a été publiée.
"Nous savons que nous devons faire mieux"
Dans ce premier enregistrement, le suspect annonce son intention de commettre un meurtre. "Nous avons seulement reçu un signalement pour la seconde vidéo - avec les coups de feu - plus d'une heure et quarante-cinq minutes après qu'elle a été postée", s'est justifié le réseau social. La troisième vidéo est un live de cinq minutes durant lequel le suspect revendique son acte.
"Nous avons désactivé le compte du suspect 23 minutes après avoir reçu le premier signalement concernant la vidéo du meurtre (soit deux heures après les faits, ndlr) Mais nous savons que nous devons faire mieux."
Facebook au cœur de plusieurs faits divers
Ce n'est pas la première fois que Facebook se retrouve au cœur d'un fait divers. Ces derniers mois, plusieurs affaires ont soulevé l'indignation: une jeune fille a été victime d'un viol collectif, un adolescent a été ligoté et torturé et un enfant de 2 ans est mort d'une balle en pleine tête, une série non exhaustive de drames diffusés en direct sur Facebook.
"Assurer la sécurité de toute notre communauté est une part importante de notre mission", conclut Facebook dans son communiqué. "Nous sommes reconnaissants envers tous ceux qui ont signalé ces vidéos et tout autre contenu offensant et tous ceux qui nous aident à rendre Facebook plus sûr chaque jour".