Etats-Unis: un adolescent handicapé ligoté et torturé en direct sur Facebook

Image tirée de la vidéo de l'agression, diffusée sur Facebook Live. - Capture d'écran
La séquence a été diffusée en direct sur Facebook Live. Quatre personnes ont été arrêtées et sont interrogées par la police de Chicago après qu'un adolescent handicapé a été montré ligoté et en train d'être torturé dans une séquence vidéo diffusée en direct mardi sur le réseau social, pendant que des individus hors-champ profèrent des insultes anti-Trump et anti-blancs, rapporte The Independent.
Dans la vidéo, un jeune garçon handicapé mental apparaît assis dans le coin d'une pièce, du ruban adhésif collé sur la bouche. Un large couteau est approché de son visage et une entaille est fait dans son cuir chevelu, avant qu'il ne reçoive plusieurs coups de pied et ne soit forcé à boire l'eau des toilettes. Pendant ces sévices, la victime est également narguée par un groupe d'individus, qui profèrent des insultes au sujet des "blancs" et du président américain élu Donald Trump. La voix d'une femme tenant des propos incohérents est particulièrement audible.
Mauvaise rencontre
Le commissaire de police Eddie Johnson a fait savoir que les charges retenues contre les quatre personnes arrêtées, deux hommes et deux femmes, seraient annoncées ce jeudi. D'après lui, la victime, âgée de 18 ans, est en phase de récupération après cette agression. Le jeune homme aurait fait une mauvaise rencontre dans le quartier de Streamwood, situé au nord-ouest de Chicago, avant d'être emmené au centre-ville dans un véhicule volé. Il aurait été retenu en otage pendant 24 heures, dans un appartement.
"Il est possible que ce soit un enlèvement et c'est certainement l'une des charges que nous retiendrons s'il s'avère que c'est effectivement cela", a indiqué de son côté le commandant de police Kevin Duffin. "Il est traumatisé par l'incident et il est compliqué de communiquer avec lui pour le moment", a-t-il précisé au sujet de la victime.
La police a par ailleurs estimé qu'il est encore trop tôt pour parler d'une attaque raciste.