Toronto: Rob Ford reste maire mais perd ses pouvoirs exécutifs

Le conseil municipal a voté une motion pour retirer à Rob Ford ses attributions, et en faire un simple conseiller municipal.

Le conseil municipal de Toronto, au terme d'une séance agitée, a voté lundi en faveur d'une motion pour retirer au maire Rob Ford ses attributions et le rétrograder au simple rang de conseiller municipal.

La séance a été agitée pendant près de cinq heures et les amendements votés les uns derrière les autres ont peu à peu supprimé les prérogatives du maire. C'est finalement le numéro 2 de la municipalité, Norm Kelly, qui devient le nouveau dirigeant de la métropole canadienne.

Rob Ford, tombé en disgrâce après ses aveux sur sa consommation de crack et ses abus d'alcool, n'a pas pris part au vote en estimant que ce n'était pas un "processus démocratique" mais "un procédé dictatorial".

Rob Ford garde la confiance du Premier ministre

Bien qu'il reste officiellement en poste, Rob Ford a perdu le pouvoir de présider et de décider de l'ordre du jour du conseil exécutif, organe qui gère au jour le jour la ville. Une partie du personnel de son cabinet et les fonds spéciaux alloués normalement au maire ont aussi été transférés au numéro 2, jusqu'en novembre 2014 et l'installation d'un nouveau conseil municipal après les prochaines élections.

Norm Kelly était déjà autorisé depuis vendredi à nommer les présidents des commissions municipales et surtout à assurer en cas d'urgence la gestion de la ville.

Mais pour Stephen Harper, le Premier ministre conservateur, le maire de Toronto, du même bord politique, reste bien Rob Ford, avec qui "il va continuer à travailler".

Le maire haut en couleur, élu en 2010 grâce à l'appui des banlieues, a d'ores et déjà promis de porter l'affaire devant la justice, qualifiant l'initiative du conseil de "coup d'état moderne". La mine basse, il a donné rendez-vous dans cinq mois, quand, a-t-il promis, il aura maigri et réglé ses "problèmes de santé".