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Un signe "d'autocratie": l'ex-président du Costa Rica et prix Nobel de la paix se voit retirer son visa américain

Oscar Arias à San José, au Costa Rica, ce mardi 1er avril 2025.

Oscar Arias à San José, au Costa Rica, ce mardi 1er avril 2025. - Ezequiel BECERRA/AFP

Lauréat du prix Nobel de la paix en 1987 et président du Costa Rica à deux reprises, Oscar Arias a été informé le mardi 1er avril de l'annulation de son visa touristique et d'affaires.

La décision l'a conduit à dénoncer "l'autocratie" américaine. L'ancien président du Costa Rica et lauréat du prix Nobel de la paix Oscar Arias a annoncé ce mardi 1er avril que son visa américain lui avait été retiré.

Président à deux reprises (1986-1990 et 2006-2010), il avait remporté le Nobel de la paix en 1987 pour ses efforts visant à mettre fin aux guerres civiles en Amérique centrale.

L'ancien président a été informé par courriel mardi matin de l'annulation de son visa touristique et d'affaires. La raison exacte reste incertaine, mais Oscar Arias, 84 ans, a ouvertement critiqué les politiques d'expulsion de migrants et de droits de douane menées par le président américain Donald Trump.

Ces dernières semaines, Oscar Arias a notamment comparé sur les réseaux sociaux le locataire du Bureau ovale à "un empereur romain", note CNN. Dans un autre message, il a également accusé Donald Trump et son vice-président JD Vance d'avoir insulté et menacé Volodymyr Zelensky lors de la fameuse réunion qui s'est tenue en février à la Maison Blanche.

"Ils ont été un paradigme de la démocratie"

Il a également critiqué l'actuel président du Costa Rica, Rodrigo Chaves, qui entretient des liens étroits avec l'administration Trump et qu'Oscar Arias accuse de prendre ses ordres directement auprès de Washington.

"Les États-Unis sont un paradigme de la démocratie, ou du moins ils l'ont été. Aujourd'hui, ils présentent des caractéristiques d'autocratie, ce que je regrette personnellement", a déclaré Oscar Arias lors d'une conférence de presse en fin de journée mardi dans la capitale costaricienne San José.

Il n'est pas le premier ancien président centraméricain à perdre son visa américain, mais la plupart de ses homologues étaient confrontés à des poursuites judiciaires liées à la corruption dans leurs propres pays. Selon les médias locaux, l'administration Trump a également annulé les visas de plusieurs députés costariciens.

Vincent Gautier avec AFP