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Amérique Latine

Présidentielle au Venezuela: la cheffe de l'opposition appelle à manifester ce samedi

Des personnes manifestent contre le gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro à Valencia, dans l'État de Carabobo, au Venezuela, le 29 juillet 2024, au lendemain de l'élection présidentielle.

Des personnes manifestent contre le gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro à Valencia, dans l'État de Carabobo, au Venezuela, le 29 juillet 2024, au lendemain de l'élection présidentielle. - Juan Carlos HERNANDEZ / AFP

Après la réélection contestée de Nicolas Maduro à la tête du Venezuela, Maria Corina Machado appelle à manifester "dans toutes les villes du pays". Le monde verra la force et la détermination d'une société déterminée à vivre en liberté", promet-elle.

La cheffe de l'opposition vénézuélienne Maria Corina Machado a appelé à manifester ce samedi 3 août "dans toutes les villes" du pays pour dénoncer les fraudes qui ont permis, selon elle, la réélection du président Nicolas Maduro.

"Nous devons rester fermes, organisés et mobilisés avec la fierté d'avoir obtenu une victoire historique" dimanche, a déclaré Maria Corina Machado dans une vidéo publiée ce jeudi sur les réseaux sociaux, promettant d'aller "jusqu'au bout".

"Le monde verra la force et la détermination d'une société déterminée à vivre en liberté", a ajouté l'opposante, qui revendique la victoire écrasante de son candidat, le discret diplomate Edmundo González Urrutia, au scrutin du 28 juillet.

Des centaines de personnes interpellées

"Après cette farce, des manifestations spontanées ont éclaté notamment dans les quartiers pauvres de Caracas et d'autres villes. Nicolas Maduro a répondu par une répression brutale", dénonce l'opposante.

Cette répression "doit cesser immédiatement, afin qu'un accord urgent puisse être conclu pour faciliter la transition vers la démocratie", a-t-elle conclu.

Ce mercredi, la cheffe de l'opposition, déclarée inéligible par le pouvoir et qui avait été remplacée au pied levé Edmundo Gozalez Urrutia, avait lancé un appel aux Vénézuéliens à descendre dans les rues, premier du genre depuis le début de cette crise.

Plus de 1.200 personnes ont été interpellées et une douzaine tuées lors des manifestations spontanées qui ont éclaté dans le pays dans les deux jours ayant suivi le scrutin. L'opposition a fait état de vingt morts et onze disparitions forcées.

Plusieurs ONG, dont Amnesty International, ont dénoncé dans un communiqué "l'usage disproportionné de la force".

Dans un communiqué diffusé ce jeudi, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a évoqué des "preuves incontestables" d'une victoire du candidat de l'opposition à la présidentielle.

La Colombie, le Brésil et le Mexique, tous trois entretenant plutôt de bonnes relations avec le Venezuela chaviste, ont demandé "une vérification impartiale des résultats", et ceci "avec célérité".

A.G avec AFP