Combat et voyage sur Mars: le torchon brûle entre Elon Musk et le président vénézuélien Nicolas Maduro

Maduro contre Musk, Musk contre Maduro... A distance, le milliardaire américain et le chef d'Etat vénézuélien adorent se critiquer l'un l'autre, mais avec la crise politique au Venezuela, les échanges sont exacerbés. Milliardaire, "ultra-capitaliste", soutien de Donald Trump... Elon Musk est tout ce que Nicolas Maduro aime détester.
Mercredi, les deux hommes ont à nouveau échangé à distance, le patron de X et Tesla réaffirmant que "les citoyens ont voté à une écrasante majorité" pour l'opposition.
Nicolas Maduro a lui profité d'une conférence de presse pour répondre, tout en mimant un combat de boxe: "On va se battre (sur un ring). Mais viens ici au Poliedro (gymnase de Caracas), toi et moi. Si je te bats Elon Musk, j'accepte ton voyage sur Mars, mais tu viens avec moi!".
Sur X, Elon Musk a déclaré mercredi soir "accepter" son invitation à un combat de boxe, s'engageant à lui offrir un voyage vers Mars s'il perdait et exigeant qu'il démissionne "de son poste de dictateur du Venezuela" si lui gagne.
Un "archi-ennemi"
Cela fait plusieurs années déjà que le président sortant vénézuélien a Elon Musk, qui commentait régulièrement sa politique sur X, dans le collimateur. Le taxant d'"archi-ennemi", il accuse désormais le milliardaire d'être à l'origine "d'attaques contre le Venezuela" et même du "piratage informatique" dont se dit victime le Conseil national électoral (CNE) qui a proclamé M. Maduro vainqueur mais sans donner le détail des voix.
Mardi, au terme d'une réunion conjointe du Conseil d'Etat et de sécurité regroupant tous les pouvoirs du pays et notamment l'armée, M. Maduro a annoncé sur un ton grave la création "d'une commission spéciale pour évaluer, avec des conseils russes et chinois, le système de biosécurité du pays qui est attaqué et en particulier l'attaque qui a gravement endommagé le système de communication du CNE... Les attaques, j'en suis sûr, sont dirigées par le pouvoir d'Elon Musk".
Des membres de l'opposition et les observateurs ne croient pas à un piratage, estimant qu'il s'agit plutôt d'un sabordage destiné à ne pas avoir à publier les vrais résultats.