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Amérique Latine

Pérou: de nouvelles images inédites d'une tribu sans contact avec le reste du monde

Des membres de la tribu Mashco Piro, aperçus fin juin 2024 à proximité d'une exploitation forestière, en Amazonie péruvienne.

Des membres de la tribu Mashco Piro, aperçus fin juin 2024 à proximité d'une exploitation forestière, en Amazonie péruvienne. - Survival international

La tribu Mashco Piro, l'une des plus grandes n'ayant aucun contact avec le reste du monde, a été photographiée par Survival International. Leur territoire est cependant mis en péril par l'extension de l'exploitation forestière commerciale de l'Amazonie.

Des images rares. L'association Survival international a publié, mardi 16 juillet, des photos et vidéos inédites de la tribu Mashco Piro, un groupe indigène d'Amazonie péruvienne, qui n'est jamais entrée en contact avec le reste du monde. Des images toutefois capturées "à quelques kilomètres seulement d'un certain nombre de concessions forestières", comme le déplore l'ONG.

Ces images "illustrent de manière graphique la nécessité urgente de révoquer toutes les licences d'exploitation forestière dans la région et de reconnaître que le territoire appartient au peuple Mashco Pir qui est la plus grande tribu non contactée au monde", explique Survival dans une publication.

À plusieurs reprises, des groupes de plusieurs dizaines de membres ont été aperçus à la lisière de villages péruviens, sur les rives d'une rivière dans la région de Madre de Dios, dans le sud-est du Pérou, près de la frontière avec le Brésil.

Un risque d'épidémie dévastatrice

Alfredo Vargas Pio, président de l'organisation indigène locale Fenamad, estime que ces photographies représentant la "preuve irréfutable" que le "gouvernement n'a pas réussi à les protéger" en vendant une partie de ce terrain à des exploitants.

Une pétition ayant récolté 8.800 signatures appelle à sanctuariser ce territoire et cette tribu d'une "menace inédite", alors qu'une prise de contact entre les bûcherons et la tribu pourrait avoir des conséquences graves. "Le passage d'une maladie pourrait tous les tuer", soulignent les auteurs de la pétition.

Tom Kerkour