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Mexique

Drogues: le Mexique se dirige-t-il vers une dépénalisation?

Olga Sanchez Cordero à Mexico, en juin 2018.

Olga Sanchez Cordero à Mexico, en juin 2018. - Ronaldo Schemidt - AFP

La future ministre de l'Intérieur mexicaine, dont le gouvernement prendra ses fonctions en décembre, s'est dite favorable à la légalisation des stupéfiants.

Olga Sánchez Cordero, la ministre de l'Intérieur du futur gouvernement mexicain, qui prendra ses fonctions le 1er décembre, compte s'atteler au problème de la drogue dans le pays. 

Cette avocate, ancienne présidente de la Cour suprême de justice du Mexique, et qui a été choisie par le président-élu Andrés Manuel López Obrador pour figurer dans le prochain gouvernement de gauche, a pris la parole mardi lors d'un forum économique, au cours duquel elle a plaidé en faveur de la dépénalisation de la drogue, sans toutefois préciser de quelles drogues elle parlait, rapporte Libération. Elle a également émis l'idée que soit organisée une conférence internationale sur le sujet.

Trois mois avant l'arrivée du nouveau gouvernement

"Le Mexique ne peut confisquer qu’entre 3 et 8% de la drogue qui circule dans le pays. Ce taux est comparable à celui des Etats-Unis. Il y a aussi les morts que le trafic laisse sur son passage. Au Salvador, par exemple, l’énorme taux d’homicides de 125 tués [par an] pour 100 000 habitants est dû précisément au transport de drogue à destination des Etats-Unis", a-t-elle fait valoir.

"Nous voulons proposer aux Nations unies une ligne directrice pour parvenir à la dépénalisation de la drogue dans notre pays. Nous pensons aussi à convoquer une conférence internationale", a ainsi déclaré la future ministre, qui a également été élue sénatrice au mois de juin.

Un peu plus de trois mois avant l'entrée en fonction du nouveau président mexicain et de son gouvernement, Olga Sánchez Cordero donne ainsi le ton. Mais sur le terrain des drogues, l'avocate va déjà plus loin qu'Andrés Manuel López Obrador, qui avait évité le sujet pendant sa campagne. 

A.S.