BFMTV
Colombie

Colombie: "Natalie Mistral", une Française parmi les Farc

Le drapeau des Farc (photo d'illustration)

Le drapeau des Farc (photo d'illustration) - Luis Robayo - AFP

Une combattante des Farc affirme être originaire de Montpellier. Installée en Colombie, au côté des membres de la guérilla révolutionnaire, elle a rejoint le Frente 57 dans la province du Choco.

Elle se fait appeler "Natalie Mistral". A 42 ans, la Montpelliéraine affirme dans une interview diffusée ce lundi sur RFI avoir rejoint les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) au début des années 2000. 

Cette ancienne travailleuse sociale a tout lâché pour "vivre une révolution" en Amérique latine, confie-t-elle à RFI. D'abord attirée "par les écrits poétiques du sous-commandant Marcos", une figure du zapatisme mexicain, elle s'est ensuite rendue en Colombie, pour rejoindre le Front 57 dans le Nord-Ouest du pays.

Une opération de com'?

Après la néerlandaise Tanja Nijmeier, il s'agit de la deuxième Européenne qui affirme avoir rejoint la guérilla et sur laquelle les Farc communiquent. Ils avaient dévoilé son identité au moment de négociations de paix avec le gouvernement.

A RFI, Natalie Mistral admet qu'un certain nombre de combattants d'autres pays d'Amérique latine font partie du groupe. Des panaméens, vénézuéliens, chiliens, équatoriens, brésiliens essentiellement. 

Abordant le sujet de la maternité, elle explique que "ce n'est pas possible d'avoir des enfants", mais que la règle n'est pas stricte et s'adapte aux conditions militaires. "Quand les conditions le permettent, c'est possible de choisir entre l'avortement ou la grossesse", détaille-t-elle. 

Cessez-le-feu historique

Les Farc s'apprêtent à signer un accord de cessez-le-feu avec le gouvernement colombien. Quand il sera entériné Natalie Mistral se voit "participer, planifier, aider comme [elle le peut] à la construction des territoires de la paix". 

Le conflit armé déchirant la Colombie depuis 52 ans a impliqué au fil des décennies guérillas d'extrême gauche, paramilitaires d'extrême droite, forces armées et bandes criminelles, faisant officiellement 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

M.L.