Otage français en Somalie : pourquoi l'assaut a-t-il échoué ?

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On en sait désormais un peu plus sur les circonstances de l'opération menée dans la nuit de vendredi à samedi en Somalie, par le service Action de la DGSE.
Le commando français avait tenté de libérer Denis Allex, l'un de ses agents, détenu depuis trois ans et demi par les Shebabs, les combattants islamistes. Ce dernier ainsi que deux militaires auraient été tués lors de la mission pourtant très préparée.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a reconnu samedi que la résistance avait été "plus forte que prévu" pour les commandos.
Les shebabs alertés
Retour sur les faits : au milieu de la nuit de vendredi à samedi, au moins cinq hélicoptères décollent d’un bâtiment de guerre, au large des côtes somaliennes. A leur bord, une cinquantaine d’hommes du service action de la DGSE.
Ils sont déposés à trois kilomètres de Bulomarer, un fief des combattants islamistes. Débute alors une mission que le commando planifie dans les moindres détails depuis plus d’un mois.
Pourtant, très vite, les choses tournent mal. Le commando aurait été repéré dans les champs par des villageois et les shebabs sont immédiatement alerté.
Adversaire sous-estimé
Sans effet de surprise et en terrain hostile, c’est une toute autre mission. Durant 45 minutes, des combats acharnés opposent les Français à une centaine de combattants lourdement armés.
L'adversaire a été visiblement sous-estimé par le renseignement. L’otage Denis Allex, deux soldats français ainsi que 17 combattants somaliens et huit civils auraient été tués lors de l’assaut.