Nord-Cameroun: 27 Français vivraient encore dans la zone des enlèvements

Photo prise en octobre 2008 d'un guide marchant près de Mokolo, à l'Extrême-Nord du Cameroun. - -
24 heures après l'enlèvement du père Georges à l'Extrême-Nord du Cameroun, RMC révèle vendredi que 27 autres Français vivraient encore dans cette zone, pourtant "formellement déconseillée" par le ministère des Affaires étrangères.
Selon RMC, qui cite une source diplomatique française, on compterait une douzaine de religieux au nord Cameroun, comme le père Georges Vandenbeusch. Ils seraient toutefois moins proches de la frontière avec le Nigéria que ne l'était le prêtre enlevé.
Une directrice et deux hôteliers sous protection
Le site de la radio cite également la présence de bi-nationaux, des Franco-camerounais installés sur place.
Parmi les 27 Français, on compterait enfin des retraités installés de longue date dans la région, une directrice d'école française et au moins deux hôteliers "qui bénéficient de la protection des gendarmes camerounais en permanence devant leur établissement".
Le Quai d'Orsay classe la zone frontalière entre le Cameroun et le Nigéria comme "formellement déconseillée du fait d’incursions potentielles et avérées de groupes terroristes ou criminels à partir du Nigeria. L’enlèvement de Français survenu le 19 février au Nord du Cameroun à la frontière nigériane en atteste". La zone Extrême-nord est quand à elle "formellement déconseillée du fait du risque terroriste et du risque d’enlèvement."
C'est aussi dans cette zone que la famille Moulin-Fournier avait été enlevée au mois de février dernier avant d'être libérée.