Cameroun: les ravisseurs du prêtre français ont abandonné 300 munitions

Le prêtre a été enlevé dans l'Extrême-Nord du Cameroun - -
Les ravisseurs du prêtre français enlevé dans l'Extrême-Nord du Cameroun dans la nuit de mercredi à jeudi ont abandonné, dans leur fuite, plus de 300 balles de fusil d'assaut Kalachnikov sur la route menant au Nigeria voisin, a rapporté vendredi la radio d'Etat camerounaise.
"Dans la précipitation, les assaillants ont abandonné [sur le sol camerounais] 309 munitions de Kalach" et les "papiers officiels du prêtre [ont été] retrouvés le long de la route", selon la Cameroon radio-television (Crtv).
Des "enlèvements d'Européens" planifiés
Au Nigeria comme au Cameroun, "il y a des forces de sécurité déployées encore vendredi" pour traquer les ravisseurs, a assuré un officier de la police camerounaise, s'exprimant sous couvert d'anonymat. Les services de renseignement camerounais soupçonnaient le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram de planifier des "enlèvements d'Européens" dans l'Extrême-Nord, a déclaré la même source. Les cibles potentielles ne sont toutefois pas identifiées.
Le père Georges Vandenbeusch, 42 ans, curé depuis de la paroisse de Nguetchewe, a été enlevé lors d'une opération "portant la signature", selon le gouvernement camerounais, de Boko Haram. Ce groupe avait revendiqué le rapt en février d'une famille française dans cette région. L'enlèvement du religieux n'avait pas été revendiqué vendredi matin.
Lors de son enlèvement, il "se trouvait près de Koza dans l'Extrême-Nord du Cameroun, à 30 kilomètres de la frontière avec le Nigeria", à environ 700 km au nord-est de Yaoundé, selon le ministère français des Affaires étrangères. La zone "était formellement déconseillée du fait du risque terroriste et du risque d'enlèvement", selon le Quai d'Orsay. Jeudi soir, le gouvernement de Yaoundé a dit craindre que les ravisseurs et leur otage n'aient déjà quitté le sol camerounais pour le Nigeria.