Niger: de nombreux ressortissants européens parmi les 1079 personnes évacuées par la France

L'opération d'évacuation menée au Niger par le ministère des Affaires étrangères a pris fin, rapatriant plus de 650 Français de Niamey à Paris.

"1079 Français et étrangers sont désormais en sécurité". Dans un tweet, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé ce jeudi en fin de matinée, la fin de l'opération d'évacuation menée par la France au Niger. Au total, cinq avions français ont quitté Niamey pour Paris.

Plus de 650 citoyens français ou ayants droits ont ainsi quitté le Niger depuis le début de l'évacuation déclenchée mardi, après le coup d'État ayant renversé le président Bazoum, dans un contexte de démonstration de sentiments anti-Français dans le pays.

Ressortissants européens

Dans ces avions, des personnes d'autres nationalités ont également été rapatrié. Dès mardi, l'Allemagne a recommandé "à tous ses ressortissants à Niamey d'accepter l'offre" de la France de les évacuer à bord des avions qu'elle a affrétés pour faire partir du Niger ses citoyens. Ainsi, une cinquantaine de ressortissants allemands ont atterri à Paris ces derniers jours.

On trouve également environ 70 personnes de nationalité belge ainsi que des ressortissants originaires des Pays-Bas, de l'Espagne, de la Roumanie, de Turquie, d'Autriche, de Suisse ou encore du Portugal.

"Aucune raison objective"

Alors que les États-Unis ont annoncé l'évacuation du personnel non-essentiel de leur ambassade à Niamey, aucun ordre d'évacuation générale des ressortissants n'est prévu. Toutefois, une quarantaine sont montés à bord de vols de rapatriement français, tout comme une dizaine de Canadiens ou de Japonais.

Enfin, plusieurs ressortissants de pays africains - Mali, Cap-Vert, Bénin, Nigéria... - ont également pris la direction de la France après les récents événements survenus au Niger.

De son côté, le général Abdourahamane Tiani, qui a pris le pouvoir à Niamey à la tête de militaires putschistes, a estimé ce mercredi que les Français "n'ont aucune raison objective de quitter le Niger".

Salomé Robles