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Mali : le Maroc "appuie sans réserve" l'intervention française

Soldats français sur le terrain au Mali

Soldats français sur le terrain au Mali - -

Pour la première fois, le Maroc a apporté publiquement son soutien à l'intervention militaire française au Mali.

Un appui "sans réserve". C'est ainsi que pour la première fois, par la voix de son ministre de l'Intérieur, le Maroc a apporté son soutien à l'intervention militaire française au Mali vendredi.

A l'occasion d'une rencontre sur la sécurité avec plusieurs pays d'Europe dont la France, le ministre Mohand Laenser a déclaré que le Maroc considérait "l'intervention française opportune, pertinente, car elle vise à défendre l'intégrité territoriale du Mali".

"Grâce à l'intervention française, le Mali a été sauvé. Le Maroc appuie bien sûr la France sans aucune réserve", a-t-il ajouté.

Le Maroc avait déjà autorisé le survol de son territoire

Jusque là, le Maroc n'avait fait que manifester sa "solidarité" avec le Mali face "aux mouvements séparatistes qui menacent la paix et la sécurité non seulement au Sahel mais au-delà".

Après l'intervention française du 11 janvier, le président français François Hollande avait toutefois fait savoir que le royaume, comme l'Algérie, avait autorisé le survol de son territoire par les avions de l'armée française. Mais cette dernière n'a fait que soutenir la France du bout des lèvres.

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A Rabat, Valls défend une action "légitime"

Présent vendredi à Rabat dans le cadre de cette rencontre quadripartite (Maroc, France, Espagne et Portugal) sur la sécurité, le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls s'est pour sa part attaché à défendre l'action "légitime" de Paris, que plusieurs dignitaires salafistes marocains ont récemment qualifiée de "croisade".

Cette intervention "n'a évidemment rien à voir avec ce que certains ont appelé il y a quelques années la 'Françafrique' : quels sont nos intérêts économiques au Mali, sinon peut-être que nous avons 6.000 compatriotes qui vivent là-bas? (...) Il n'y a que les intérêts que nous partageons, lutter contre le terrorisme", a clamé Manuel Valls.

M. T. avec AFP