Mali : la France libère des bastions au Nord du pays

Des soldats français lundi à Bamako, se préparant à aller dans le Nord du Mali - -
Les bombardements français par des avions Rafale commencent à affaiblir sérieusement les jihadistes. Lundi, les islamistes ont évacué les grandes villes du Nord du Mali qu'ils occupaient depuis près de neuf mois, mais ont pris la localité de Diabali, à 400 km au nord de Bamako.
Cette offensive dans l'ouest du pays était dirigée par Abou Zeid, un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, selon une source sécuritaire régionale. "C'est là que se trouvent les éléments déterminés, les plus structurés, les plus fanatiques (...). Ils ont pris Diabali après une résistance de l'armée malienne qui était insuffisamment dotée à ce moment précis. Elle n'a pas les moyens d'intervenir seule", explique Jean-Yves Le Drian ministre de la Défense.
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"Ils ont peur" des bombardements
A Tombouctou, où aucune frappe aérienne n'a pour le moment été recensée, même constat que dans les villes du nord : "les moujahidines sont partis, ils ont vraiment peur", a constaté un résident de cette ville-phare de la culture musulmane en Afrique, où les jihadistes avaient détruit de nombreux mausolées.
Même les combattants qui s'étaient emparés jeudi de la localité de Konna, dans le centre du pays, avant d'en être repoussés vendredi ont abandonné cette dernière ville qu'ils contrôlaient depuis septembre, "par peur des avions", selon un témoin. Eux cependant affirment dans un message vidéo qu'il ne s'agit que "d'un retrait tactique".
Les voisins du Mali ont annoncé lundi avoir pris des mesures pour éviter toute infiltration des groupes armés islamistes: l'Algérie a ainsi fermé ses frontières avec le Mali. Et l'armée mauritanienne s'est redéployée pour "boucler la frontière".