Journalistes tués au Mali: revivez les événements de la journée du 5 novembre

Un convoi de l'armée française dans la région de Gao, le 2 novembre. - -
Le Mali a rendu hommage lundi aux deux journalistes français assassinés à Kidal, dans le nord du pays, et le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a pris l'engagement de "tout faire" pour retrouver les assassins en collaboration avec la France. Après une cérémonie à l'aéroport de Bamako à la mémoire des deux journalistes, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, leurs corps ont quitté Bamako pour Paris.
Au Mali, l'enquête se poursuit. Les forces françaises disposent "d'indications permettant de remonter "la trace" des meurtriers, a fait savoir une source proche du ministère de la Défense. De son côté, la gendarmerie malienne a indiqué qu'une "dizaine de suspects ont été interpellés dans la région de Kidal". Une information démentie par Paris.
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18h20 - Trois des ravisseurs des journalistes connus du renseignement français. Selon Le Monde, trois personnes ayant participé ayant participé à l'enlèvement des deux journalistes de RFI auraient été identifiées, grâce à un document découvert dans le véhicule trouvé à proximité des cadavres des deux Français. "Cette pièce a permis d'identifier un premier individu déjà fiché, en 2010, comme un membre d'AQMI et de remonter sur deux autres membres du commando. Il est vite apparu que ces trois personnes étaient connues des services de renseignement français en opération au nord du Mali", écrit Le Monde, qui précise que ces individus ont déjà été interrogés à plusieurs reprises par les services de renseignement français.
15h30 - Le résultat d'une bavure? El Watan évoque, dans un article publié lundi, une explication différente à la mort des deux journalistes français. Pour le journal algérien, qui se base sur les propos et les informations de témoins oculaires qui auraient été présents sur les lieux de l'enlèvement, la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon pourrait être dûe à une bavure de l'armée française, lancée en hélicoptère aux trousses des ravisseurs.
Selon les sources citées par El Watan, les ravisseurs seraient partis, avec leurs deux otages, sur une route menant au Niger, "lieu où se rencontrent souvent contrebandiers et terroristes". Toujours selon ces sources, alors que le véhicule transportant les otages était à l'arrêt, "l’hélicoptère a tiré plusieurs salves en leur direction, tuant sur le coup les trois ravisseurs ainsi que les deux otages". Une version des faits qui va à l'encontre des propos du gouvernement français. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, parle en effet, depuis lundi, d'"assassinat".
15h20 - Face à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault évoque la mort des deux journalistes. "L'assassinat des journalistes au Mali est un double-crime: un crime contre des personnes mais aussi contre la liberté d'informer et d'être informé, c'est un crime contre la démocratie", a notamment déclaré le Premier ministre, lors de la séance des questions au gouvernement.
15h10 - Minute de silence à l'Assemblée nationale. Les députés ont observé, ce mardi, une minute de silence en hommage aux deux journalistes, à l'ouverture de la séance des questions au gouvernement.
Tous deux ont été assassinés "alors qu'ils pratiquaient leur métier de journalistes" a souligné le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, en ouvrant la séance. "La France entière a été bouleversée par cet acte de barbarie terroriste", qui constitue aussi "une atteinte inadmissible à la liberté d'informer qui est au coeur de la démocratie", a-t-il ajouté.
14h35 - Des syndicats de journalistes demandent une commission parlementaire. Trois syndicats de journalistes, le SNJ, le SNJ-CGT et la CFDT-journalistes ont appelé mardi "à la formation urgente d'une commission d'enquête parlementaire" sur l'assassinat de leurs confrères de RFI.
Des représentants de ces syndicats, membres de la Fédération européenne des journalistes (FEJ 300.000 membres), ont remis une lettre en ce sens au président du Sénat, Jean-Pierre Bel (PS). Cette lettre doit être adressée par courrier à son homologue de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS).
14h05 - RFI rend hommage aux deux journalistes. Les salariés de Radio France Internationale ont observé une minute de silence à midi et demi, en hommage à leur deux confrères. La présidente de France Médias Monde, Marie-Christine Saragosse, a ensuite pris la parole, ainsi que plusieurs journalistes, au cours d'un moment de recueillement et d'émotion, pour saluer la mémoire de Ghislaine Dupont et Claude Verlon.
13h25 - Une quarantaine d'interpellations à Kidal. Selon nos informations, une quarantaine de personnes ont été interpellées par les forces françaises et maliennes dans la région de Kidal, trois jours après l'assassinat des deux journalistes français.
8h25 - Moment de recueillement à Roissy. Après l'arrivée des deux cercueils, les familles se sont longuement recueillies et une cérémonie s'est tenue à Roissy en présence d'un aumônier, dans le pavillon de réception de l'aéroport.
8h10 - Laurent Fabius annonce des renforts à Kidal. Le ministre des Affaires étrangères a annoncé mardi matin sur RFI l'arrivée de cent cinquante soldats français supplémentaires à Kidal, dans le Nord-Est du Mali. C'est dans cette ville que les deux journalistes de Radio France Internationale ont été enlevés avant d'être exécutés.
"Instruction a été donnée que 150 militaires partent du sud du Mali pour se rendore à Kidal", a déclaré Laurent Fabius. Ceux-ci sont arrivés sur place lundi soir.
7h20 - François Hollande sur place. Le président est présent pour accueillir les dépouilles des journalistes et "être aux côtés des familles et les accompagner dans leur douleur". Une vingtaine de proches et autant de salariés de RFI, arrivés vers 6 heures au pavillon de réception de l'aéroport, se trouvaient à ses côtés.
7h05 - L'avion s'est posé à Roissy. Selon une source aéroportuaire, l'avion transportant les corps des deux journalistes de RFI a atterri à 7 heures sur le tarmac de l'aéroport parisien Charle-de-Gaulle. Le vol AF3873 avait quitté Bamako tard mardi soir, avec à son bord les cercueils de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon.
6h50 - Aurélie Filippetti sur place. La ministre de la Culture et de la communication est arrivée sur place vers 6h45, de même que les familles de Guislaine Dupont et de Claude Verlon.
6h15 - L'avion attendu vers 7 heures. Le vol aura un retard d'environ 50 minutes sur l'horaire prévu. Des proches des deux journalistes ont néanmoins commencé à arriver avant 6 heures au pavillon de réception de l'aéroport.
6 heures - Les corps de Ghislaine Dupont et Claude Verlon arrivent à Paris par le vol Air France AF3873, dont l'atterrissage est prévu à 6h10.
22 heures - François Hollande annonce sa présence mardi matin à l'aéroport de Roissy à l'arrivée des corps des deux journalistes de RFI. Le président de la République sera accompagné des ministres des Affaires étrangères et de la Communication, Laurent Fabius et Aurélie Filippetti.
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L'ESSENTIEL
• 150 soldats français sont arrivés lundi soir à Kidal, la ville du Mali où Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes à RFI, ont été exécutés ce week-end.
• Les corps sont arrivés à Roissy mardi matin, à bord du vol Air France AF3873. François Hollande était sur place.
• Lundi, les hommages se sont multipliés au Mali, avec notamment un hommage du président Ibrahim Boubacar Keïta.