Centrafrique: des soldats français tuent deux Indiens, selon la Défense

Des militaires français le 24 mars à Bangui, capitale de la Centrafrique - -
Le ministère de la Défense a annoncé que les forces françaises chargées de la protection de l'aéroport de Bangui avaient fait feu lundi sur des véhicules qui tentaient d'y pénétrer, tuant deux ressortissants indiens et blessant plusieurs personnes, indiennes et tchadiennes.
"Regrettant profondément ce drame, le ministre de la Défense a demandé le déclenchement d'une enquête visant à en déterminer les circonstances exactes. Toute la lumière sera faite en liaison et en transparence avec les autorités indiennes et tchadiennes", écrit le ministère de la Défense dans un communiqué.
Les forces françaises sont intervenues "dans une situation particulièrement confuse contre trois véhicules" qui menaçaient de pénétrer dans l'aéroport alors même qu'elles venaient d'être l'objet de tirs d'origine inconnue", écrit le ministère.
Des civils qui travaillaient pour des entreprises étrangères
Selon le porte-parole de l'état-major Thierry Burkhard, les soldats français ont été pris à partie vers 7h00 du matin par "des tirs non identifiés". "Une heure plus tard, un véhicule s'est dirigé vers la position française", a-t-il poursuivi. Après des premiers tirs de semonce, ce premier véhicule a fait demi-tour.
Quelques instants après, trois véhicules se sont approchés des soldats français.
Au total, cinq Indiens et quatre Tchadiens ont été blessés, a ajouté le colonel Burkhard. Les Indiens sont des civils qui travaillaient dans des entreprises étrangères implantées en Centrafrique, les Tchadiens, des policiers, membres de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac), a précisé le porte-parole.
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