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Burundi: Ban Ki-moon en visite pour tenter de débloquer la crise

Ban Ki-moon est attendu au Burundi pour tenter de débloquer la crise - Lundi 22 Février 2016

Ban Ki-moon est attendu au Burundi pour tenter de débloquer la crise - Lundi 22 Février 2016 - AFP

Alors que le Burundi est enlisé dans une crise politique sans précédent depuis avril 2015, Ban Ki-moon se rendra à Bujumbura pour tenter d'apaiser les violences commises depuis des mois.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est attendu ce lundi après-midi à Bujumbura pour tenter de débloquer la crise dans laquelle est plongé le Burundi depuis près de 10 mois, a-t-on appris auprès des Nations unies.

Ban Ki-moon, dont l'arrivée à Bujumbura est prévue à 16h30 heure locale en provenance de New York, doit s'entretenir avec le président burundais Pierre Nkurunziza mardi matin. Il aura auparavant rencontré les leaders de partis politiques, des ONG installées au Burundi, ainsi que le ministre des Relations extérieures Alain-Aimé Nyamitwe, selon son programme officiel.

Le secrétaire général des Nationes Unies doit quitter le Burundi mardi matin pour se rendre en République démocratique du Congo (RDC) voisine, deuxième étape d'une tournée africaine qui le mènera également au Soudan du Sud. "C'est une visite très importante car on espère que le secrétaire général de l'ONU va peser de tout son poids sur le président Pierre Nkurunziza pour qu'il accepte enfin un dialogue inclusif et sans conditions avec toute son opposition", a expliqué un haut fonctionnaire de l'ONU, sous couvert d'anonymat. 

Crise politique au Burundi

Le secrétaire général des Nations unies devrait également s'entretenir avec le président burundais "des violations massives des droits de l'Homme qu'on observe depuis le début de la crise", a ajouté un diplomate occidental en poste à Bujumbura. "Nous espérons qu'il parviendra à le convaincre d'accepter une véritable enquête internationale sur ces allégations", a-t-il ajouté.

Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Nkurunziza à un troisième mandat, qu'il a obtenu en juillet. Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de la crise, qui a poussé plus de 240.000 Burundais à l'exil, alors que des milliers d'autres ont été arrêtés et que les forces de l'ordre sont accusées d'exécutions extrajudiciaires.

A.-F. L. avec AFP