Attentat au Kenya: le chef de l'Etat assure que son pays "ne pliera pas"

Un camion de la police kényane entre dans l'université de Garissa, le 3 avril 2015 - Carl de Souza - AFP
Le Kenya se remet à peine de l'attentat perpétré jeudi dans une université, lors duquel 148 personnes ont été tuées, que déjà, cinq hommes ont été arrêtés, et sont actuellement interrogés. "Nous les soupçonnons d'être des complices des assaillants (...) nous tentons d'établir des liens" avec l'attaque, a déclaré Mwenda Njoka, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
De son côté, le chef de l'Etat, Uhuru Kenyatta, a décrété samedi trois jours de deuil national, assurant "les victimes et leurs familles" de tout son soutien. Tous les responsables et complices de cette attaque "seront traduits en justice". Le Kenya répondra "le plus sévèrement possible" et ne pliera pas", a ajouté le président kényan, lors d'une allocution télévisée.
Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, "deux des suspects ont été arrêtées à l'intérieur du complexe de l'université de Garissa". "L'un est un Tanzanien, nommé Rashid Charles Mberesero, il était caché dans le plafond de l'université et était en possession de grenades. Le second est un vigile. Il est soupçonné d'avoir aidé les assaillants à entrer (...) et son nom est Osman Ali Dagane, c'est un Kényan d'ethnie somali", a-t-il détaillé.
4 terroristes tués durant l'assaut
Jeudi, durant les près de 16 heures de siège à l'université, le ministre de l'Intérieur Joseph Nkessery avait annoncé l'arrestation d'un "présumé assaillant". Mwenda Njoka a confirmé qu'il faisait partie des cinq suspects interrogés, sans autre détail.
Les trois autres, suspectés d'être des "coordinateurs", ont été arrêtés "alors qu'ils tentaient de fuir vers la Somalie". Les corps de "quatre terroristes", tués dans l'assaut des forces de sécurité, ont été retrouvés dans l'université, selon les autorités kényanes. "Les examens médico-légaux et les investigations sont en cours", a conclu le porte-parole.