Abbas réélu à la tête de l'Organisation de libération de la Palestine

Le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie, le 22 mars 2018 - ABBAS MOMANI, AFP/Archives
Mahmoud Abbas a été reconduit dans la nuit de jeudi à vendredi à la tête de l'Organisation de libération de la Palestine, à l'issue d'une réunion du parlement de l'OLP marquée par ses propos controversés sur les juifs.
"Unanimement approuvé"
Mahmoud Abbas, 82 ans, "a été proposé et unanimement approuvé comme le président de l'Etat de Palestine", a expliqué un haut conseiller de Mahmoud Abbas, Nabil Chaath, après cette session du Conseil national palestinien (CNP) commencée lundi.
Les partisans de Mahmoud Abbas comme Nabil Chaath assimilent de fait l'élection au poste de président de l'OLP, organisation historique reconnue internationalement comme représentant les Palestiniens des Territoires et de la diaspora, à celle de président de l'Etat de Palestine.
L'Etat de Palestine est reconnu par plus de 130 membres des Nations unies (mais pas Israël, les Etats-Unis ou les principaux pays de l'Union européenne) et a le statut d'Etat observateur non-membre à l'ONU.
9 nouveaux membres pour le comité exécutif
Le CNP a élu un nouveau comité exécutif, plus haut organe collectif officiant littéralement comme le cabinet de Mahmoud Abbas. Quinze membres ont été nommés, au lieu de 18, pour laisser de la place au mouvement islamiste Hamas, grand rival de Mahmoud Abbas, et à deux formations plus petites qui, comme le Hamas, ont boycotté le CNP.
Sur 15 membres du comité exécutif, neuf sont de nouveaux venus. La réunion du CNP était considérée comme devant surtout servir à consolider les positions de Mahmoud Abbas. Des rivaux potentiels comme Yasser Abed Rabbo ont été écartés du comité exécutif.
Mahmoud Abbas a été élu président de l'Autorité palestinienne en 2005 pour quatre ans, mais est resté à son poste faute d'élections, à cause des divisions intestines palestiniennes.
Propos très controversés sur les juifs
Les attentes avant la réunion du CNP, réuni en session régulière pour la première fois depuis 1996, étaient extrêmement limitées. Les travaux ont été marqués par des propos très contestés de Mahmoud Abbas sur les causes des massacres perpétrés contre les juifs à travers l'histoire, qu'il a imputés davantage à leurs activités financières qu'à l'antisémitisme.
Ces déclarations ont attiré à Mahmoud Abbas des condamnations de toutes parts, non seulement d'Israël, mais de l'ONU, des Etats-Unis ou de l'Union européenne.
Mahmoud Abbas n'est pas revenu sur le sujet dans son discours de clôture prononcé très tôt vendredi matin.