A Berlin, Macron et Merkel défendent une "feuille de route" européenne commune

Angela Merkel et Emmanuel Macron à Berlin. - BFMTV
Il y a cinq ans, François Hollande faisait le voyage jusqu'à Berlin à la mi-mai 2012 pour y rencontrer la chancelière allemande, Angela Merkel. Ce lundi, Emmanuel Macron, qui avait aussi honoré un rendez-vous avec la cheffe de gouvernement en mars dernier durant cette dernière campagne présidentielle, a accompli le même trajet (la foudre en moins) pour se retrouver en face de la même interlocutrice, qui en est à son quatrième français depuis qu'elle dirige les destinées germaniques.
Une conférence de presse commune
Après de premiers mots échangés en anglais, des honneurs militaires rendus au nouveau président de la République, les hymnes français et allemand joués par une fanfare, et quelques photos, la chancelière et le chef d'Etat sont allés faire connaissance. Sur les coups de 19h, avec une vingtaine de minutes de retard sur le protocole prévu, Emmanuel Macron et Angela Merkel ont donné une conférence de presse commune. S'exprimant la première, Angela Merkel a déclaré:
"Nous avons échangé aujourd’hui. Personnellement, j’ai pleinement conscience de notre responsabilité dans cette phase critique de l’Union européenne, de l’importance de prendre les bonnes décisions. Nous avons convenu de coopérer dans un climat de confiance".
Une "évolution" à prévoir au sein du couple franco-allemand
La patronne du gouvernement allemand a ensuite évoqué les premières conclusions de ces échanges. "Nous avons décidé de faire évoluer la relation bilatérale." Elle a ainsi annoncé la mise sur pied à moyen terme d'un "conseil des ministres franco-allemand pour présenter des projets bilatéraux susceptibles d’imprimer une nouvelle dynamique à nos travaux." Elle a enfin assuré de la nécessité de "lutter contre la bureaucratie".
Le président de la République française lui a donné raison sur ce point. "Il y a la nécessité d’avoir une Europe moins bureaucratique et une Europe qui protège. Le droit d’asile commun, la réciprocité commerciale, la directive sur les travailleurs détachés, nous avons besoin sur ces sujets de davantage de pragmatisme", a-t-il lancé.
Emmanuel Macron a aussi tracé les contours du partenaire politique qu'il entend être avec ses interlocuteurs d'Outre-Rhin: "Le couple franco-allemand a besoin de réimprimer davantage de pragmatisme et de volontarisme. C’est dans cet esprit-là que nous allons travailler ensemble. Je serai un partenaire franc."