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"Humiliation continue": arrêtée à bord de la flottille pour Gaza, la députée d'Ille-et-Vilaine Marie Mesmeur raconte sa détention en Israël

Marie Mesmeur, députée LFI de Rennes (Ille-et-Vilaine) lors de son retour d'un voyage humanitaire vers la bande de Gaza.

Marie Mesmeur, députée LFI de Rennes (Ille-et-Vilaine) lors de son retour d'un voyage humanitaire vers la bande de Gaza. - DR / Compte X @MarieMesmeur

Après plusieurs semaines à traverser la Méditerranée en direction de la bande de Gaza sur une flottille humanitaire, la députée d'Ille-et-Vilaine Marie Mesmeur raconte sa détention dans une prison israélienne, après son retour à Rennes ce jeudi 9 octobre.

Cinq jours de calvaire. De retour dans sa circonscription ce jeudi 9 octobre, la députée de La France Insoumise d'Ille-et-Vilaine Marie Mesmeur a parcouru la mer Méditerranée à bord de la flottille humanitaire vers Gaza avant d'être interpellée par les forces armées israéliennes et enfermées plusieurs jours jusqu'au lundi 6 octobre.

Ce jeudi, l'élue est apparue à Rennes, une écharpe aux couleurs de la Palestine sur les épaules et s'est entretenue avec nos confrères du journal Ouest-France.

Dans son récit fait au journal local, Marie Mesmeur raconte son interpellation par l'armée israélienne le 1er octobre dernier, alors que son embarcation n'était qu'à 63 kilomètres au large de Gaza, dans les eaux internationales.

La députée LFI était, comme d'autres personnalités politiques, des artistes, mais aussi des membres d'associations humanitaires, parmi l'équipage du Sirius, le plus grand bateau de la flottille avec 450 militants à bord. Ses derniers équipiers ont été interceptés ces derniers jours.

Lors de sa détention, Marie Mesmeur explique avoir été victime d'une grande "brutalité". L'élue LFI évoque une "humiliation continue" et des "violences psychologiques".

Elle indique avoir d'abord refusé de signer un document la qualifiant de terroriste, puis avoir été enfermée avec treize autres femmes, dont la millitante suédoise Greta Thunberg, dans une cellule destinée à quatre personnes.

"On retournera à Gaza"

Des propos réfutés par les autorités israéliennes, mais corroborés par Greta Thunberg et d'autres militantes. À son retour en Grèce ce lundi 6 octobre, la militante suédoise avait raconté avoir été placée dans une cellule infestée de punaises de lit, avec trop peu de nourriture et d'eau.

La flottille pour Gaza interceptée par Israël – 01/10
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Marie Mesmeur dit elle aussi avoir subi des "violences physiques". "Pour tenter de défendre deux codétenues, mises à terre et violentées par huit soldats uniquement car elles voulaient récupérer des matelas, je me suis interposée et j’ai pris plusieurs coups dont je porte encore les traces", explique Marie Mesmeur à Ouest-France.

"On a seulement vécu un fragment de ce que vivent les Palestiniens depuis 1948. Je suis députée, blanche, européenne. Imaginez ce qu’ils font aux Palestiniens", ajoute-t-elle.

Questionnée sur sa volonté de retourner à Gaza, la députée ne cache pas son envie de retourner. "Moi ou d'autres, on retournera à Gaza", conclut-elle.

Lilian Pouyaud