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Finistère

Les comptes du CHU de Brest dans le rouge: des mesures budgétaires mais pas de suppression de postes

Le personnel médical prodigue des soins médicaux à un patient, le 4 novembre 2020, au CHU de Brest (Finistère).

Le personnel médical prodigue des soins médicaux à un patient, le 4 novembre 2020, au CHU de Brest (Finistère). - Loic VENANCE / AFP

Pour la première fois en dix ans, les comptes du CHU de Brest (Finistère) seront en déficit pour l'année 2024, mais également en 2025. La direction annonce un "plan d'efficience" avec cinquante mesures, mais n'envisage aucune suppression de postes.

Moins de dotations et plus de patients. À l'heure des comptes pour l'année 2024, la direction du CHU de Brest (Finistère) annonce des comptes en déficit. Une mauvaise nouvelle qui semble se renouveler pour le budget 2025.

Selon les journaux locaux qui rapportent l'information, le centre hospitalier indique un manque de 5,6 millions d'euros en 2024 et estime à 15 millions d'euros le déficit en 2025.

Le CHU, qui emploie 6.600 personnes, enregistre donc "son premier déficit depuis dix ans". "On est sur une dégradation importante de notre situation budgétaire, comme l’ensemble des CHU excepté quelques-uns", explique Florence Favrel-Feuillade, directrice générale du CHU, ce mercredi 15 octobre auprès de Ouest-France.

Le CHU doit aussi amortir les frais financiers du nouvel Institut de cancérologie et imagerie, inauguré en avril dernier par l'ancienne ministre de la Santé Catherine Vautrin et chiffré à 7 millions d'euros.

6,5 millions d'euros d'économie

Parmi les autres raisons à ce double déficit, Florence Favrel-Feuillade évoque une forte baisse des dotations étatiques, en réponse à l'inflation. La fin du "quoi qu'il en coûte", une enveloppe de 7 millions pour l'établissement depuis la crise sanitaire liée au Covid, ferme aussi des robinets dont le CHU avait bien besoin.

Questionnée sur le futur budget, la direction se repose sur son autofinancement et un plan d'attaque composé de 50 mesures destinées à dynamiser l'activité (deux tiers des mesures) et réduire les dépenses (un tiers des mesures).

"Au total, ces mesures représentent 6,5 millions d'euros. Cela passe par la pertinence des actes, la consommation d’électricité ou de frais postaux", annonce la direction, citée par Le Télégramme.

Plan d'efficience rime-t-il avec suppression de postes? La direction rassure et indique que le sujet n'est pas envisagé, même si des redéploiements sont possibles.

Questionnée par nos confrères sur les suites d'un été 2024 ayant mené à un "mur de la honte" érigé par les syndicats, ces derniers dénonçant les attentes interminables aux urgences et la mort de plusieurs patients, Florence Favrel-Feuillade rassure sur un été "plus serein".

Lilian Pouyaud