À Brest, le préfet condamne des tags s'attaquant aux forces de l'ordre et à la mémoire du gendarme Arnaud Beltrame

Le squat du 139 rue Robespierre, à Brest (Finistère), évacué ce mardi 14 octobre. - Google Street View
Une plainte déposée. Lors de l'évacuation, ce mardi 14 octobre, de l’annexe du Théâtre de l’Instant à Brest (Finistère), occupée illégalement par des individus se réclamant de la mouvance d’ultra-gauche, les forces de l'ordre ont découvert des tags visant les policiers et les gendarmes, annonce la préfecture ce jeudi 16 octobre.
Le lieu, situé au 139 de la rue Robespierre, était vidé à partir de 9 heures ce mardi 14 octobre. Selon des témoignages de riverains, cités par nos confrères du Télégramme, le site était occupé illégalement depuis le printemps dernier.
Quelques personnes auraient été signalées comme vivant dans le squat, mais le voisinage évoque des concerts le samedi soir "depuis le mois de juin avec une cinquantaine de personnes".
Dans un communiqué, il est indiqué que des inscriptions écrites "sur les murs et le sol à la bombe, comportent des propos outrageants, diffamatoires et profondément indignes à l’égard des policiers et des gendarmes".
Arnaud Beltrame visé
"Le préfet du Finistère condamne avec la plus grande fermeté ces inscriptions infamantes qui visent celles et ceux qui, chaque jour, s’engagent au service de la sécurité des Français, au péril parfois de leur vie", peut-on lire.
Parmi ces messages, on pouvait lire des mentions faites à Arnaud Beltrame, gendarme tué en 2018 lors d'une prise d'otage terroriste à Carcassone, en s'étant substitué à un otage. "S’en prendre à sa mémoire est une insulte à la République et à l’honneur de nos forces armées et de sécurité", prévient la préfecture.
Toujours selon son communiqué, le préfet du Finistère rappelle "que la liberté d’expression ne saurait en aucun cas justifier la haine, l’outrage ou la diffamation à l’égard de celles et ceux qui assurent la protection de nos concitoyens et enjoint chacun à faire preuve de responsabilité et de respect envers celles et ceux qui servent la République".
Il précise qu'une plainte a été déposée et une enquête est en cours afin d’identifier les auteurs de ces inscriptions.