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Sydney, dans le noir, lance l'opération mondiale "Earth Hour"

Le Victoria Harbour de Hong Kong dans la pénombre à l'occasion de l'opération mondiale Earth Hour, le 30 mars 2019

Le Victoria Harbour de Hong Kong dans la pénombre à l'occasion de l'opération mondiale Earth Hour, le 30 mars 2019 - Dale DE LA REY / AFP

L'Opéra de Sydney et le Harbour Bridge ont été plongés dans l'obscurité samedi pendant une heure, pour le lancement d'"Earth Hour", opération mondiale désormais rituelle d'extinction des lumières destinée à mobiliser contre le changement climatique et pour la sauvegarde de la nature.

Shanghai Tower, Victoria Harbour à Hong Kong, tour Burj Khalifa de Dubai, place Rouge, Acropole, tour Eiffel, pyramides égyptiennes, basilique Saint-Pierre, Big Ben, Christ de Rio, siège de l'ONU à New York... D'innombrables sites, monuments et bâtiments dans 180 pays vont les uns après les autres éteindre leurs feux entre 20h30 et 21h30 locales, au fil des fuseaux horaires à l'occasion de l'opération mondiale Earth Hour destinée à sensibiliser la population sur le changement climatique.

Organisée par le WWF, cette mobilisation citoyenne, qui propose aussi à tout un chacun de faire la même chose, célèbre cette année sa 13e édition. Des dizaines d'entreprises dans le monde ont annoncé qu'elles se joindraient au mouvement.

"Nous sommes la première génération à savoir que nous détruisons le monde. Et nous pourrions être la dernière à pouvoir y faire quelque chose", explique l'ONG qui estime que "nous avons les solutions, nous avons juste besoin de faire entendre nos voix".

Dermot O'Gorman, directeur du WWF en Australie, a indiqué que l'opération consistait pour "des centaines de millions de personnes à travers le monde à montrer que non seulement nous avons besoin d'une action urgente sur le changement climatique mais aussi que nous devons protéger notre planète".

187 pays participants en 2018

En 2007, Sydney lançait cette opération inédite destinée à interpeller les pouvoirs publics. Depuis, le mouvement a pris de l'ampleur dans le monde entier, tandis que le réchauffement climatique s'accentue sous l'effet de gaz à effet de serre à des niveaux d'émissions et de concentration record.

L'an dernier, près de 7.000 villes de 187 pays avaient éteint leurs édifices emblématiques, de Singapour à Honolulu, en passant par Sydney, Moscou, ou Washington, selon les organisateurs.

Mélanie Rostagnat avec AFP