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Climat

Présidentielle: Greenpeace fait appel à la politique-fiction pour alerter sur la crise climatique

Des militants de Greenpeace manifestent le 29 juin 2021 devant le tribunal de Valence

Des militants de Greenpeace manifestent le 29 juin 2021 devant le tribunal de Valence - JEFF PACHOUD / AFP

L'ONG écologiste met en scène des personnalités politiques et médiatiques, imaginant leurs regrets quant au climat dans 20 ans, ou justifiant leurs positions.

Ambiance sombre, tic-tac angoissant de chronomètre sur fond de musique sourde: Greenpeace a dévoilé ce jeudi une campagne-choc sur les réseaux sociaux. Une vidéo aux faux-airs de teaser documentaire empruntant le registre de la politique-fiction pour dénoncer le peu de temps de parole consacré à l'écologie dans l'actuelle campagne présidentielle.

"Ils et elles étaient journalistes, femmes ou hommes politiques, au pouvoir dans l'opposition. 20 ans plus tard, ils ont accepté de revenir sur la campagne pour l'élection présidentielle de 2022", plante l'ONG écologiste en guise de décor.

Puis défilent des images (véritables) d'Anne Hidalgo, Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Un comédien campe ensuite un Emmanuel Macron sensiblement plus âgé, qui reconnaît ne pas avoir "assez fait" sur l'écologie durant son mandat.

C'est après un acteur incarnant un Pascal Praud vieilli qui s'exprime, avec des intonations rappelant celles du véritable présentateur de CNews: "J'ai donné la parole à des climatosceptiques sur mon plateau, et alors?", lance l'animateur.

"J'aurais dû faire quoi de plus? Dire la vérité aux Français, leur expliquer qu'il faudrait moins prendre l'avion?", assène ensuite une fausse Valérie Pécresse aux cheveux blanchis, vêtue de sa sempiternelle veste rouge.

Un autre comédien incarne Cyrile Hanouna, avant la diffusion, d'un extrait bien réel lui, d'un plateau du journaliste spécialiste de la météo de BFMTV, Marc Hay, qui évoque "des pointes à 45 voire peut-être même 50 degrés".

"Au RN, l'urgence était identitaire avant d'être climatique", assume une femme grimée en Marine Le Pen, avant qu'un tout aussi faux François Hollande admette face-caméra s'être "arrêté" à la signature de l'accord de Paris sur le climat en 2015.

"Mais est-ce que je peux revenir en arrière et changer le passé?", s'interroge rhétoriquement Emmanuel Macron, avant le mot de la fin de Greenpeace: "L'écologie doit être au coeur de l'élection présidentielle de 2022."

À noter que si Anne Hidalgo apparaît au "générique" du clip, la maire de Paris n'est pas ensuite incarnée contrairement aux autres personnalités politiques et médiatiques citées dans le même temps. Aussi, ni le candidat écologiste Yannick Jadot, ni Jean-Luc Mélenchon, ni Christiane Taubira et Éric Zemmour n'apparaissent.

Clarisse Martin Journaliste BFMTV