Pollution de l’air: vivre en Chine peut faire perdre trois ans d’espérance de vie

La Chine est le premier pollueur de la planète - NICOLAS ASFOURI / AFP
Alors que la Chine s’est engagée à faire d’importants efforts pour réduire son niveau de pollution, notamment en ratifiant les accords de Paris, le premier pollueur de la planète peine toujours à réguler significativement la qualité de son air. Une étude menée par l’Energy Policy Institute de l’Université de Chicago (EPIC) affirme à cet égard que la pollution de l’air peut coûter en moyenne trois ans et demi d’espérance de vie aux citoyens chinois.
Pour aboutir à cette conclusion, l’EPIC a comparé les taux de mortalité dans 154 villes chinoises. Elle a notamment découvert que les habitants du nord de la Chine, région plus fortement polluée, vivent 3,1 années de moins que ceux du sud. Un bond de mortalité est principalement lié à des maladies cardio-respiratoires directement imputables à la pollution.
"Ces résultats renforcent nos certitudes sur l’impact de la pollutoin sur la santé humaine, à l’instar des conclusions que l’on avait pu tirer sur la consommation de cigarettes depuis plusieurs décennies", explique Michael Greenstone, directeur des études sur l’énergie à l’université de Chicago.
Les observations sont encore plus inquiétantes si l’on se concentre sur certaines villes. À Harbin, ville dépendante des centrales de charbon l’hiver pour chauffer gratuitement la population, l’espérance de vie des habitants diminue de 6,9 années. À l’inverse, au sud du fleuve Huai, où le chauffage n’est pas gratuit, l’espérance de vie grimpe pour être supérieure de trois ans par rapport au Nord.