La France fait des OGM une priorité

Manifestation anti-OGM à Rennes en mars 2008 - -
Le pays de la gastronomie deviendrait-il le chef de file de la lutte anti-OGM ? Le Premier ministre en a fait une priorité, après la publication, mercredi, d'une étude montrant les effets "alarmants" des organismes génétiquements modifiés.
"J'ai demandé une procédure rapide, de l'ordre de quelques semaines, qui permette de vérifier la validité de cette étude. Si les résultats sont concluants, le ministre de l'Agriculture défendra au niveau européen l'interdiction des OGM", a assuré Jean-Marc Ayrault. Dès jeudi matin, l'Anses (Agence nationale de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) s'est vue confiée une mission d'évaluation du protocole de l'étude.
L'auteur de l'étude auditionné
Le gouvernement a également saisi le Haut conseil des biotechnologies (HCB) qui doit se livrer à une "étude approfondie" sur la validité de l'étude. Mais celle-ci ne doit pas donner lieu à un "impératif de calendrier". "Nous prendrons le temps nécessaire pour livrer une analyse consistante : il n'y a pas de danger extrême", a estimé, prudent, le Pr. Jean-Christophe Pagès, qui préside le comité scientifique du HCB.
L'auteur de l'étude choc, Gilles-Eric Séralini, sera quant à lui bientôt auditionné par les commisions du Développement durable, des Affaires économiques et des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.
Illustration : alter1fo / Flickr