Jardins à la française: la pyrale du buis, le fléau des jardiniers

Dans les jardins des Châteaux de la Loire, où les allées de buis sont une tradition très française, la pyrale fait à nouveau des ravages. Cette chenille jaune aux rayures noires, qui se transformera en papillon nacré blanc et marron, raffole des feuilles et de l'écorce de l'arbuste au point de provoquer son asphyxie.
Introduite par accident sur le continent européen au début des années 2000, cette espèce invasive tout droit venue de l'Asie continue, en 2025, de grignoter des jardins entiers.
Jusqu'à présent et pour tenter d'éloigner la pyrale des buis, les jardiniers pulvérisaient sur les feuilles une bactérie connue sous le nom de "bacillus" qui, une fois ingérée par la pyrale, provoque sa mort sous 24 à 48 heures. Désormais, ce sont des insectes qui sont volontairement incorporés aux cultures: les "chrysopes".
400 œufs et 50 chenilles par chrysope
Concrètement, avec l'introduction des chrysopes dans les jardins à la française dans la Loire, c'est principalement l'amplitude d'action de l'insecte directement sur la population de pyrales.
"Les larves de chrysopes mangent entre 400 œufs et 50 chenilles lors de leur développement", explique le jardinier en chef du château de Villandry (Indre-et-Loire) Anthony Coué au micro de Cédric Faiche sur BFMTV.
Pour lui, il s'agit là d'une solution plus intéressante aux multiples "attaques de pyrales" sur les buis. Et puis, c'est aussi une nouvelle alternative aux insecticides chimiques à base de bacillus dont l'inconséquence sur l'environnement demeure aujourd'hui encore très floue.
D'après le site internet Jardiner Autrement, il est possible de favoriser la présence des chrysopes dans son jardin en veillant à préserver une diversité florale à proximité directe des buis. Aussi, il est tout à fait possible de réaliser un abri pour permettre à la population de chrysopes de se maintenir dans l'environnement.