Réforme des retraites: Emmanuel Macron veut "respecter le temps parlementaire"

L'ESSENTIEL
- Les renseignements attendent jusqu'à 1 million de personnes dans les rues ce samedi, lors du nouvel appel à manifester. Lire l'article
- Le gouvernement déclenche le "vote bloqué" et demande un vote sur l'ensemble du projet de loi devant le Sénat. Lire l'article
Ce direct est terminé
Ce direct consacré à la réforme des retraites est terminé. L'examen du texte au Sénat s'est accéléré ce vendredi en raison du recours à l'article 44.3 de la Constitution par le gouvernement.
Une arme constitutionnelle qui contraint les sénateurs à se prononcer par un seul vote sur l'ensemble du projet de loi sur les retraites. Les débats, portant actuellement sur l'article, doivent se poursuivre jusqu'à dimanche soir.
Une nouvelle journée de mobilisation est prévue en France ce samedi 11 février. Nous nous retrouverons demain pour la suivre en direct sur BFMTV.
Clément Beaune: "En cas de blocage durable, la réquisition, c'est le dernier recours"
Face à la menace de blocage "durable" dans les raffineries et les dépôts de carburant, Clément Beaune estime que l'Etat dispose d'outils.
"Il y a la réquisition. Ce n'est pas un souhait, ni une menace. Mais c'est encadré par la loi, il y a effectivement le droit de grève", a déclaré le ministre des Transports sur BFMTV.
"La réquisition, c'est le dernier recours dans les mains de l'Etat si il y a besoin. On l'a fait dans les raffineries au mois d'octobre".
Le ministre avance que le gouvernement a pris des dispositions en faisant des stocks pour l'aviation civile et les automobilistes.
"On a des stocks important de carburant. A l'heure où l'on parle, il n'y a pas de manque".
Clément Beaune, ministre des Transports: à la SNCF, "ce sera un train sur deux sur les TGV ce week-end"
Sur BFMTV, Clément Beaune, minsitre des Transports, confirme une légère amélioration de la situaiton dans les transports, mais annonce un certain nombre de perturbations ce wee-end.
"A la SNCF, ce sera un train sur deux sur les TGV et les RER. Il y aura encore des galères, je le dis pour ceux qui doivent se déplacer ce week-end", a déclaré le ministre.
Un homme ayant dégradé à Paris la voiture de SOS Médecins condamné à un an de prison ferme
Un homme, filmé en train de dégrader mardi à Paris une voiture de SOS Médecins lors de la manifestation contre la réforme des retraites, a été condamné vendredi à deux ans de prison dont un an avec sursis et interdiction de venir dans la capitale durant deux ans.
L'homme, âgé d'une quarantaine d'années, qui a été jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Paris, devra effectuer sa condamnation à domicile sous bracelet électronique.
Demeurant en province, cet homme qui est fiché S, selon une source proche du dossier, a été interpellé mardi en fin de journée et placé en garde à vue après plusieurs dégradations et jets de projectiles contre les forces de l'ordre. Lire l'article
Retraites: vers une motion de censure de toutes les oppositions pour faire tomber le gouvernement ?
Des députés LR planchent sur le dépôt d'une motion de censure transpartisane signée par des élus de gauche et des députés du groupe centriste LIOT.
De quoi permettre un large vote de l'hémicycle pour renverser Élisabeth Borne si la droite fait le plein.
On vous résume ici cette hypothèse qui a de quoi donner quelques sueurs au gouvernement.
Retraites: après les critiques de la gauche sénatoriale, un sénateur macroniste l'accuse d'être "rentrée au Parlement pour le détruire"
Le ton monte entre la gauche au Sénat et les élus macronistes. Après l'activation du vote bloqué pour accélérer les débats, au grand dam des communistes, des socialistes et des écologistes.
Réponse de Martin Lévrier, sénateur macroniste au micro de Public Sénat: "Quand on donne la parole à la rue, on sait où on va. On va à la révolution. Ces gens-là sont entrés au Parlement non pas pour être parlementaires mais pour détruire le Parlement".
Vote bloqué au Sénat: Boris Vallaud juge que "le gouvernement perd les pédales" sur la réforme des retraites
"Le gouvernement perd les pédales au Sénat ! Quand une majorité se fissure, on ne passe pas en force, on retire sa réforme", avance Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
Olivier Dussopt a dégainé le vote bloqué pour contraindre les sénateurs à se prononcer par un seul vote sur l'ensemble du projet de loi sur les retraites.
Grèves: la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer de nouveau bloquée
La raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) est à nouveau bloquée depuis vendredi après-midi, les salariés ayant revoté la grève jusqu'à lundi, a annoncé la CGT à l'AFP.
"Le mouvement de grève reprend sur Esso Fos-sur-Mer", a affirmé Laurent Arbiol, responsable CGT du site, précisant que "la grève est prolongée jusqu'à lundi 5h00".
Réforme des retraites: Emmanuel Macron veut "respecter le temps parlementaire"
"Le Sénat travaille d'arrache pied sur ce texte. Il faut respecter le temps parlementaire", a lancé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse ce vendredi, après avoir refusé de rencontrer les syndicats dans un courrier.
Le gouvernement a de son côté actionné le vote bloqué sur la réforme des retraites au Sénat qui passe très mal sur les bancs de la gauche.
Vers un durcissement de la contestation contre la réforme des retraites ? Emmanuel Macron refuse de "faire de la politique fiction"
"Il y a en effet eu des manifestations, mais je ne ferai pas de politique fiction", a jugé Emmanuel Macron, interrogé sur la suite du mouvement contre la réforme des retraites, lors du sommet franco-britannique à Paris cette après-midi.
Une septième journée de mobilisation aura lieu ce samedi dans toute la France.
Retraites: poursuite de la grève jusqu'au jeudi 16 mars à la raffinerie de Donges
Les grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Donges, près de Saint-Nazaire, ont reconduit leur mouvement contre le projet de réforme des retraites du gouvernement jusqu'à jeudi 21h, a annoncé vendredi la CGT.
"Il a été acté collectivement ce jour en assemblée générale la grève au moins jusqu'au jeudi 16 mars à 21h et selon les mêmes modalités", a déclaré le délégué CGT, Fabien Privé Saint-Lalanne.
Retraites: le socialiste Patrick Kanner dénonce "un accord" entre "la droite parlementaire" et "la droite élyséenne" au Sénat
"Nous aurions pu aller plus loin dans le débat parlementaire qui nous est, de fait, retiré. La droite parlementaire et la droite élyséenne ont trouvé cette base d'accord", a regretté Patrick Kanner, le président du groupe socialiste au Sénat.
Réforme des retraites: la gauche sénatoriale dit vouloir "pousser" pour que le "texte ne soit pas soumis au vote"
À gauche, la manœuvre du gouvernement qui a actionné en fin de matinée le vote bloqué sur la réforme des retraites ne passe pas.
Les présidents des groupes socialiste, communiste et écologiste Patrick Kanner, Éliane Assassi et Guillaume Gontard, ont indiqué lors d'une conférence de presse commune vouloir "pousser" pour que le "texte ne soit pas soumis au vote".
Erik Meyer (Sud Rail): "une vraie explosion sociale non maîtrisée (...) type gilets jaunes"
Sur BFMTV, Erik Meyer, secrétaire fédéral Suyd-Rail, réagit vivement à la lettre d'Emmanuel Macron en réponse à celle de l'intersyndicale.
"On est dans un vrai déni de démocratie. Emmanuel Macron a-t-il concience de ce qu'il se passe dans son pays?", lance Erik Meyer.
"Avec le gouvernement, il prend le risque d'une vraie explosion sociale non maîtrisée (...) type gilets jaunes."
Vote bloqué au Sénat: Marine Le Pen dénonce "la brutalité" et le "coup de force" du gouvernement
Le ministre du Travail a dégainé le vote bloqué pour contraindre les sénateurs à se prononcer par un seul vote sur l'ensemble du projet de loi sur les retraites.
"Nouveau coup de force du gouvernement (...). Gouverner dans la brutalité pour imposer une réforme dont les Français ne veulent pas : voilà leur unique objectif !", a écrit Marine Le Pen sur son compte Twitter.
Erik Meyer (Sud Rail): "On est dans un vrai déni de démocratie".
La lettre d'Emmanuel Macron en réponse à celle de l'intersyndical n'en finit pas de faire réagir. Pour Erik Meyer, secrétaire fédéral Suyd-Rail, il "ne répond pas qu'aux syndicats. Il répond au peuple".
"Les dernières manifestations ont réuni plus de 3 millions de personnes dans la rue, on en est à la 6e manifestation, il y a une grève reconductible dans plusieurs secteurs et on a un président de la République qui balaye ça du revers de la main".
Pour ce responsable, avec le vote bloqué du gouvernement, "on est dans un vrai déni de démocratie".
Réforme des retraites: Bruno Retailleau dénonce "une gauche mauvaise perdante" au Sénat
"On veut aller au fond. La gauche est mauvaise perdante. On ne peut pas, en tant que majorité, se faire prendre en otage par la minorité", a avancé Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR au micro de Public Sénat.
La gauche sénatoriale a dénoncé "un coup de force démocratique" après l'usage de l'article 44.3 pour accélérer les débats.
Très agacé par les sénateurs de gauche qui ont longuement ferraillé sur recul de l'âge de départ à 64 ans, le patron des sénateurs LR a de son côté activé l'article 38 du règlement intérieur du Sénat. Cette disposition permet de limiter le nombre d'intervenants d'avis contraires à deux sénateurs par amendement.
Vote bloqué au Sénat sur la réforme des retraites: "pas du tout un coup de force" pour Franck Riester
"Ce n’est pas du tout un coup de force", a jugé Franck Riester, le ministre délégué des relations avec le Parlement sur Public Sénat, après l'enclenchement de la procédure du vote bloqué au Sénat sur la réforme des retraites.
"Ce vote unique permettra aux sénateurs de présenter leurs amendements. L’échec démocratique, c’est l’obstruction", a-t-il encore ajouté.
On vous explique tout ici sur cette procédure constitutionnelle qui met le feu aux poudres à gauche.
François Hommeril (CFE-CGC): "Emmanuel Macron botte en touche, ce n'est pas la première fois"
La lettre d'Emmanuel Macron aux syndicats continue de soulever le mécontenement.
"C'est une occasion manquée. Ce n'est pas la première qu'Emmanuel Macron botte en touche", a déclaré François Hommeril (CFE-CGC).
Pour ce responable syndical, le président de la République "fait comme si le mouvement social n'existait pas".
"Dans son courrier, il renvoie à l'argumentaire d'Elisabeth Borne du 10 janvier, mais il a été mis en pièce. Je suis très déçu et inquiet de cette réponse".
Réforme des retraites: les renseignements attendent jusqu'à 1 million de personnes dans les rues samedi
Selon une note du renseignement territorial que BFMTV a pu consulter, 230 actions sont prévues ce samedi en France qui pourraient mobiliser entre 800.000 et 1 million de personnes, dont 70 à 100.000 personnes à Paris.
Ce sera la 7ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites depuis le mois de janvier.
Après le vote bloqué au Sénat sur les retraites, Mélenchon dénonce "les nigauds de LR"
Le gouvernement a demandé vendredi un vote bloqué sur l'ensemble de sa réforme des retraites pour donner un coup d'accélérateur aux débat.
Réaction de Jean-Luc Mélenchon: "seuls les nigauds de LR pouvaient croire au dialogue avec Macron. Retailleau domestiqué. À l'Assemblée, Ciotti peut aller acheter sa laisse".
Retraites: le vote bloqué pousse à "l'escalade de la colère", prévient la CGT Energie
La CGT Energie a dénoncé un "49.3 déguisé" et mis en garde contre une "escalade de la colère", après la décision vendredi du gouvernement de passer par un vote bloqué au Sénat, pour accélérer le vote du texte de réforme des retraites.
"C'est un 49.3 déguisé qui pousse à l'escalade de la colère", a déclaré à la presse Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT Energie, premier syndicat d'un des secteurs en pointe dans la contestation de ce projet.
Élisabeth Borne considère "qu’il est important que chacun prenne ses responsabilités et se positionne"
L'entourage d'Élisabeth Borne indique à BFMTV que la Première ministre "met tout en oeuvre" pour "construire une majorité" sur la réforme des retraites.
"Nous avançons étape par étape et sommes actuellement concentrés sur le débat qui se déroule au Sénat. Elle suit ça de très près et en contact permanent avec ses ministres au banc", nous confie-t-on.
Avant que la commission mixte paritaire se réunisse ce mercredi et avant un éventuel vote à l'Assemblée nationale, la cheffe de Matignon considère "qu'il est important que chacun prenne ses responsabilités et se positionne".
"Un 49.3 déguisé": Roussel fustige le "vote bloqué" au Sénat
"Un coup de force de la droite et du gouvernement". Après l'utilisation de l'article 44-3 par l'exécutif au Sénat, Fabien Roussel estime que "la droite et les macronistes se sont mis d’accord pour voter la réforme, sans finir le débat".
"C’est un 49-3 déguisé, un coup de force de la droite et du gouvernement!", ajoute le secrétaire national du Parti communiste Français (PCF).
Pour lui, "cette réforme des retraites est de plus en plus illégitime". Le député du Nord donne rendez-vous "le samedi 11 mars", jour de mobilisation contre la réforme des retraites.
Laurent Escure (Unsa): "ce texte perd peu à peu sa légitimité politique"
Le projet de réforme des retraites "perd peu à peu de sa légitimité politique", assure Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa, en réponse à la lettre d'Emmanuel Macron aux syndicats.
"Une réforme non votée à l'Assemblée nationale, qui ne peut plus être débattue correctement au Sénat avec l’usage du vote unique et Emmanuel Macron qui répond 'circulez, y a rien à voir'. Déjà très minoritaire dans le pays, ce texte perd peu à peu sa légitimité politique", affirme-t-il dans un tweet.
"Déni démocratique" et "mépris parlementaire": Clémentine Autain dénonce "le vote bloqué" pour accélérer la réforme des retraites au Sénat
"Le déni démocratique, le mépris des parlementaires est stratosphérique", écrit l'insoumise Clémentine Autain sur son compte Twitter.
"Macron utilise le pire de la Vème République pour multiplier les coups de force contre le peuple français. Chaque jour, de nouvelles raisons de se mobiliser", juge encore la députée de Seine-Saint-Denis.
Après une interruption de séance au Sénat , l'exécutif a enclenché déclenche l'article 44.3 de la Constitution. Il permet d'accélérer les débats en permettant au gouvernement de ne faire voter que les amendements soutenus ou déposés par le gouvernement.
Retraites: après l'enclenchement du "vote bloqué" au Sénat, Mathilde Panot regrette "des combines pour passer en force"
"Le gouvernement" est "prêt à toutes les combines pour passer en force. Macron fait de la France la risée du monde démocratique", a regretté Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale ce midi.
Après une interruption de séance au Sénat , l'exécutif déclenche l'article 44.3 de la Constitution. Il permet d'accélérer les débats en permettant au gouvernement de ne faire voter que les amendements soutenus ou déposés par le gouvernement.
Réponse d'Emmanuel Macron aux syndicats: la CFDT "a l'impression qu'il ne s'est rien passé depuis le 10 janvier"
"On a l’impression que pour le président de la République, il ne s’est rien passé depuis le 10 janvier", a réagi la CFDT après la réponse d'Emmanuel Macron aux syndicats, qui lui avaient adressé une lettre.
François Hommeril (CFE-CGC): Emmanuel Macron "fait comme si la terre n’avait pas tourné depuis deux mois"
"Une fois de plus, le président de la République fait comme si la terre n’avait pas tourné depuis deux mois", a réagi François Hommeril, président de la CFE-CGC, après la réponse d'Emmanuel Macron aux syndicats.
Emmanuel Macron "nous dit que la réforme est nécessaire, nous on lui affirme le contraire", assure François Hommeril auprès de BFMTV.
Retraites: Macron évoque "les angoisses" et le "mécontentement" mais refuse de "transiger" sur "sa nécessité"
Dans un courrier adressée à l'intersyndicale, Emmanuel Macron affirme ne pas "sous-estimer" le "mécontentement" et les "angoisses" tout en défendait sa réforme.
Le président ne veut "pas sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable de notre régime de retraite".
On vous résume le contenu de cette lettre ici.
"Moi-même j'ai répondu aux question des Français": pour Emmanuel Macron, le gouvernement "n'est pas resté silencieux sur les retraites"
Emmanuel Macron a répondu aux syndicats qui veulent être "reçus" par Emmanuel Macron sur la réforme des retraites.
"Le gouvernement n'est pas resté silencieux sur les retraites et j'ai moi-même répondu aux questions des Français à ce sujet à plusieurs reprises sur le terrain, y compris récemment", a écrit le président dans un courrier.
Coupure de courant dans un Ehpad: "c'est une panne réseau qui n'est pas du fait des grévistes" selon la CGT
Des syndicalistes CGT ont rendu visite aux résidents d'un Ehpad du Pas-de-Calais après une coupure d'électricité qui a plongé toute une journée l'établissement dans le noir. "C'est une panne réseau qui n'est pas du fait des grévistes", assure la CGT.
"Le Sénat est devenu le toutou du gouvernement": après l'enclenchement du vote bloqué sur la réforme des retraites, les sénateurs de gauche en colère
"C’est un alinéation du Parlement, c’est honteux. Victor Hugo avait appelé son chien Sénat. Le Sénat est devenu le toutou du gouvernement", lance ce matin Guillaume Gontard le numéro 1 du groupe écologiste au Sénat
Olivier Dussopt a demandé "un vote bloqué" sur l'ensemble du projet de loi sur la réforme des retraites au Sénat pour accélérer les débats qui doivent finir d'ici à minuit.
Le gouvernement déclenche le "vote bloqué" et demande un vote sur l'ensemble du projet de loi devant le Sénat
Après une interruption de séance, l'exécutif déclenche l'article 44-3 de la Constitution au Sénat. Celui-ci permet un "vote bloqué". Ainsi, "si le gouvernement le demande", "l'assemblée saisie" peut "se prononce[r] par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement".
Ainsi, Olivier Dussopt, déclare: "En application de l’article 44, alinéa 3 de la Constitution et de l’article 42 alinéa 9 du règlement du Sénat, le gouvernement demande à votre assemblée de se prononcer par un vote unique sur l’ensemble du texte" et précise plusieurs amendements retenus par l'exécutif "sur les articles 9 à 20," de la réforme. Seuls ces amendements seront présentés.
Pour Prisca Thévenot, "les portes ont toujours été ouvertes aux syndicats"
Les syndicats souhaitent être reçus par Emmanuel Macron. En ce sens, ils ont adressé une lettre au président de la République, après la sixième mobilisation contre la réforme des retraites de ce mardi.
"Ces mêmes syndicats, notamment la CGT, refusaient de s'asseoir à la table lorsque le président les avait invités à le faire l'été dernier, veulent aujourd'hui avoir les portes ouvertes", pointe la députée Renaissance Prisca Thévenot sur CNews. "Mais qu'ils se rassurent, les portes ont toujours été ouvertes".
"Le seul point que nous devons avoir en vigilance, c'est ne pas céder au chantage d'une politique qui n'a pas sa place dans le débat démocratique aujourd'hui", estime la porte-parole du parti présidentiel.
Certes "nous devons entendre les revendications qui s'expriment", mais "elles doivent pouvoir s'entendre dans le cadre d'un temps parlementaire qui est aujourd'hui le nôtre", selon l'élue des Hauts-de-Seine.
Julien Bayou: "Nous pouvons gagner"
Une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites est organisée ce samedi. "Nous pouvons gagner, j'appelle le plus grand nombre à participer", exhorte Julien Bayou sur France Info.
Même si "ce n'est pas évident pour tout le monde", le député écologiste de Paris appelle à "faire grève". "L'enjeu, c'est d'éviter de voler deux ans de vie aux gens", selon lui.
Il fustige la politique du gouvernement qui a "refusé toutes les propositions alternatives", d'après lui, sur son projet de réforme des retraites.
Coupure d'électricité dans la permanence de Larcher: selon Bayou, "ce n'est pas la fin du monde"
Julien Bayou revient sur la coupure d'électricité intervenue ce mardi dans la permanence du président du Sénat Gérard Larcher, le jour de la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
"Je préfère quand il y a des opérations 'Robins des bois' où dans ce cas-là les hôpitaux par exemple ne payent pas leur facture d'électricité", indique le député écologiste de Paris. "Après, une permancence, si on est un peu sérieux, ce n'est pas non-plus la fin du monde", nuance-t-il dans la foulée.
Pour lui, "c'est très différents de viser des foyers", ce qui a été le cas pour certains élus, a indiqué ce jeudi Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs Les Républicains (LR).
Ces coupures, "j'aimerais qu'elles soient bannies", indique l'ancien secrétaire national d'Europe Écologie - Les Verts. Avant d'insister:
"La permanence, on ne va pas dire que c'est un drame absolu".
TotalEnergies: les expéditions de carburant encore bloquées
Les expéditions de carburant sont toujours bloquées dans les raffineries et les dépôts de TotalEnergies, indique le groupe à Reuters. Environ 40% des opérateurs postés vendredi matin poursuivaient le mouvement de grève, précise l'entreprise.
Selon la CGT, la grève se poursuit également sur le site d'Esso de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône.
Réforme des retraites: selon Retailleau, Borne devra choisir entre "la roulette russe et la Grosse Bertha" à l'Assemblée
L'Assemblée nationale votera-t-elle la réforme des retraites? Pour Bruno Retailleau, interrogé par Sud Radio, Élisabeth Borne aura "un choix cornélien" au Palais Bourbon.
Ce sera "la roulette russe ou la Grosse Bertha", selon le chef de file des sénateurs Les Républicains. Autrement dit: soit le gouvernement mise sur un vote et prend le risque de voir le texte être rejeté, en raison de divisions internes dans son camp et chez Les Républicains; soit l'exécutif enjambe cette étape en dégainant l'article 49.3 de la Constitution.
"La roulette russe, c'est essayer de compter sur un peu plus que le hasard pour avoir une majorité [...] et la grosse Bertha, c'est le 49.3", résume Bruno Retailleau.
Emmanuel Macron va répondre à la lettre de l'intersyndicale
Emmanuel Macron va répondre à la lettre de l’intersyndicale sur la reforme des retraites, selon des sources concordantes à BFMTV, confirmant une information de l'Opinion.
Les centrales, qui ont organisé une sixième journée de mobilisation contre le projet de l'exécutif ce mardi, ont ensuite demandé à être reçues par le président de la République.
Pour Bruno Retailleau, la gauche sénatoriale a "industrialisé l'obstruction"
Invité de Sud Radio, Bruno Retailleau estime que "la gauche a tout fait pour bloquer" les débats sur la réforme des retraites au Sénat. "Il n'y a quasiment qu'[elle] qui s'exprime", souligne le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR).
Il l'accuse d'"industrialiser l'obstruction", pointant des élus qui "produisent en permanence des sous-amendements". Lesquels, selon lui, "ne veulent rien dire"
"Ce sont des manœuvres caractéristiques d'obstruction", dénonce le sénateur de Vendée.
Pour le récent finaliste du congrès LR, "l'obstruction, est la maladie du parlementarisme", car "ça consiste à faire en sorte qu'on embourbe les débats pour empêcher le vote".
"Je n'ai jamais connu, en une vingtaine d'années, une obstruction à ce niveau-là", avance encore Bruno Retailleau.
"Si ce texte passait, ça serait mettre en péril la démocratie", affirme Philippe Martinez
"Notre combat est que le texte ne passe pas", assure Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, sur BFMTV-RMC.
"Si ce texte passait, ça serait mettre en péril la démocratie", assure Philippe Martinez.
"Ce serait très grave, y compris pour la démocratie de passer un texte de cette importance par un 49.3", redit-il.
Selon Coquerel, "plus les débats durent au Sénat, mieux c'est"
Au Sénat, les débats sur la réforme des retraites patinent. Les sénateurs en sont à l'examen de l'article 9 et doivent encore en étudier 11 autres d'ici dimanche à minuit, au plus tard.
Pour Éric Coquerel, plus ça dure au Sénat, mieux c'est". Un vote de l'ensemble du texte donnerait en effet une légitimité au gouvernement.
"Plus ça traîne, plus le mouvement peut se développer et plus cela montre que les initiateurs de cette loi n'ont aucune certitude parce qu'ils n'ont pas de majorité", déclare ainsi le président insoumis de la commission des finances sur Public Sénat.
Pour Coquerel, "c'est à Emmanuel Macron" de "faire en sorte qu'on sorte de la situation" actuelle
"C'est à Emmanuel Macron de faire en sorte qu'on sorte de la situation dans laquelle nous sommes", déclare Éric Coquerel sur Public Sénat, concernant la très controversée réforme des retraites.
"Il a mis le pays dans un contexte de crise sociale et économique", estime le député insoumis de Seine-Saint-Denis.
Alors que les syndicats demandent à rencontrer le président de la République, Éric Coquerel estime que ce dernier "doit les recevoir". A la manière de Jean-Luc Mélenchon, il plaide également pour un référendum, "une manière démocratique d'aller vérifier qu' [Emmanuel Macron] a une légitimité, oui ou non, pour apposer cette réforme".
Éric Coquerel refuse de "condamner" les coupures d'électricité ciblant certains sénateurs
Que pense Éric Coquerel des coupures d'électricité envers les élus favorables à la réforme des retraites? "Je ne les condamnerai pas", dit le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis.
Selon lui, elles n'impliquaient en "rien des problèmes de santé". Le président de la commission des finances plaide pour une "proportionnalité des choses". Pour lui, ces coupures d'électricité ne sont pas un "drame", comparé à ce "qu'est en train de faire la droite au Sénat".
Laquelle, selon l'élu, pourrait donner "une majorité une majorité au gouvernement pour un projet de réforme qui durcit la vie de toutes les Françaises et les Français'.
La permanence de Gérard Larcher notamment, président Les Républicains du Sénat et favorable à la réforme des retraites, a été coupé d'électricité ce mardi pendant plusieurs heures. La CGT mines-énergie a revendiqué l'action. Selon Bruno Retailleau, l'électricité a également été coupée au domicile de plusieurs sénateurs.
Emmanuel Macron n'a pas répondu à la lettre des syndicats, selon Philippe Martinez
Les syndicats ont adressé jeudi une lettre à Emmanuel Macron, demandant à rencontrer le président. Mais ce dernier n'a pas répondu à la lettre, assure ce vendredi matin le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, sur BFMTV-RMC.
"Non", Emmanuel Macron n'a pas répondu à la lettre des syndicats, déclare Philippe Martinez. Mais "j'ai entendu plusieurs ministres dire que ce n'était pas à lui de le faire" et "c'est un problème" car "tout le monde sait que c'est sa réforme".
"D'ailleurs, les mêmes ministres nous ont répété à longueur d'antenne que c'était dans son projet", avance le leader syndical.
Après une image d’un échange entre Retailleau et Dussopt, la gauche accuse le gouvernement et la droite d’avoir eu recours à un article constitutionnel "main dans la main"
Ce jeudi, lors de l’examen de la réforme des retraites au Sénat, le ministre du Travail Olivier Dussopt a déclenché l’article 44-2 de la Constitution. Le but : faire tomber des sous-amendements de la gauche, déposés pour contrer une demande d’une sénatrice LR qui souhaitait avoir la priorité sur l’un de ses amendements. Ce qui aurait eu pour effet d’annuler l’examen d’une soixantaine d’amendements de la gauche.
Face à "une volonté manifeste de l’obstruction", Olivier Dussopt a donc déclenché cet article de la Constitution qui lui permet de supprimer les sous-amendements déposés par la gauche. Plus précisément, l’article 44-2 précise qu’ "après l'ouverture du débat, le Gouvernement peut s'opposer à l'examen de tout amendement qui n'a pas été antérieurement soumis à la commission".
Avant d’avoir recours à cette disposition, le ministre du Travail a été pris en photo en train de discuter avec Bruno Retailleau, chef de file des députés Les Républicains, pendant une suspension de séance.
"Nous avons vu […] monsieur Dussopt et monsieur Retailleau qui sont sortis de la séance pour décider ensemble d’activer cet article de la Constitution", a dénoncé le socialiste Yan Chantrel lors d’un rappel au règlement, accusant l’exécutif et la droite d’avoir travaillé "main dans la main".
Une photo de Patrick Kanner, symbole de la bataille réglementaire au Sénat
Le Sénat n'est pas un théâtre enflammé similaire à l'Assemblée nationale. D'ailleurs, ses élus ne manquaient pas de le souligner avant l'examen de la réforme des retraites.
Reste que depuis le début des débats, les membres du Palais du Luxembourg se rendent coup pour coup. D'un côté, la majorité sénatoriale de droite n'hésite pas à utiliser tous les moyens en sa possession - dont l'article 38 du règlement du Sénat notamment - pour accélérer les débats. De l'autre côté, la gauche multiplie les rappels au règlement et les sous-amendements pour se faire entendre.
Cette nuit encore, les sénateurs ont livré une âpre bataille parlementaire. A l'origine des désaccords: une demande de la présidente de la Commission des Affaires sociales, la LR Catherine Deroche, afin de donner la priorité à l'un de ses amendements, mesure qui faisait tomber automatiquement une soixantaine d'autres de la gauche.
Furieuse, cette dernière a multiplié les rappels au règlement. Au point que Patrick Kanner, patron des sénateurs socialistes, a été pris en photo avec un livre sur le règlement du Sénat dans la bouche. Le cliché, pris par la sénatrice Marie-Pierre de La Gontrie a ensuite été supprimé, mais relayé par un sénateur Renaissance, Xavier Iacovelli.
L'article sur les carrières longues adopté au Sénat
Les sénateurs ont adopté ce jeudi l'article 8 de la réforme des retraites, portant sur les carrières longues.
Très contestée, cette partie du projet de loi avait suscité de vives critiques à l'Assemblée nationale mais a beaucoup moins agité le Sénat. Certaines personnes qui ont commencé à travailler tôt pourraient, selon leur cas, devoir travailler 44 ans au lieu des 43 ans fixés par le projet de loi.
L'impact de la réforme sur la pension des femmes a longuement occupé les débats pendant l'examen sur l'article 8. Pour compenser les carrières hachées des femmes liées à la maternité, le Sénat a mis sa patte sur la réforme. Un amendement qui dépend de l'article 8 a été adoptée pour permettre une surcote de pension aux femmes mères d'au moins un enfant qui ont une carrière complète entre 63 et 64 ans.
Poursuite des grèves et des actions contre la réforme des retraites ce vendredi 10 mars
Quatrième journée d'action d'affilée contre la réforme des retraites. Syndicats de salariés et organisations de jeunesse appellent la population à se mobiliser massivement ce vendredi contre le projet du gouvernement, qui prévoit notamment le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
>> On vous détaille, secteur par secteur, les actions prévues aujourd'hui dans cet article
Lla CGT-FNME assure que les actions peuvent encore "monter d'un cran"
Les blocages pourraient se durcir dans les prochains jours. Invité de BFMTV ce jeudi soir, Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT-FNME (Fédération Nationale des Mines et de l'Energie), a assuré que les coupures de courant et gratuités ciblées sont amenées à "monter d'un cran".
Les débats n'avancent pas au Sénat, où la gauche dénonce un "nouveau coup de force"
Les parlementaires n'ont plus que trois jours pour étudier plus de la moitié de la réforme. Ce jeudi soir, les discussions ont été ralenties par la multiplication des rappels au règlement de la gauche, qui critique le recours par le gouvernement à l'article 44.2 de la Constitution.
Bonjour à toutes et à tous
Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l'actualité liée à la réforme des retraites ce vendredi 10 mars.