Le licenciement d'un enseignant de Besançon validé par la justice, après des échanges à caractère sexuel avec plusieurs étudiantes

Un enseignant à l'Institut supérieur des beaux-arts de Besançon a été licencié après avoir eu des relations avec deux étudiantes (Image d'illustration) - Damien Meyer - AFP
Le tribunal administratif de Besançon a validé, ce mardi 30 septembre, le licenciement disciplinaire d'un professeur chargé du cours de "performance corporelle", au sein de l’Institut supérieur des beaux-arts de Besançon (ISBA), rapporte mardi 30 septembre France 3 Régions.
L'homme, en poste depuis 2015 au sein de l'établissement, a été licencié sans indemnité et sans préavis à l'automne 2024 après une longue enquête administrative interne qui a montré des comportements inappropriés à l’encontre de deux étudiantes. Jugeant son licenciement abusif, il l'a contesté auprès du tribunal administratif, qui vient de valider la décision de l'institut.
Des contenus à caractère sexuel envoyés
Les étudiantes, qui n'ont pas souhaité porter plainte, étaient âgées de 19 ans au moment des faits. Elles se sont néanmoins confiées à la direction de l'établissement, qui a mené une enquête interne aboutissant à ce licenciement.
Le professeur s'est vu reprocher d'entretenir des échanges qui dépassaient le cadre professionnel avec ses élèves. En 2023, il a organisé deux réunions de travail à son domicile situé en Bretagne. Alors qu'une des étudiantes lui demande un service concernant l'organisation des transports pour rejoindre l'un de ces ateliers, l'enseignant lui répond: "Si tu me câlines… Ouais c’est envisageable".
Le tribunal administratif avance également que l'enseignant aurait échangé des photos et des messages, dont certains présentant "un caractère sexuel avéré" avec les deux étudiantes.
Une certaine "perversité" de la part de l'enseignant
Lors de l'audience, qui s'est tenue le 9 septembre dernier, l’avocate de la ville de Besançon, dont dépend l'Institut supérieur des beaux-arts, a pointé la "perversité" du professeur, rapporte l'Est Républicain.
En effet, ce dernier a tenté "d'inverser la responsabilité et obtenir l’impunité" en avançant que les deux étudiantes l’avaient "provoqué".
Après la validation de son licenciement par le tribunal administratif, Aline Chassagne, adjointe à la Culture et présidente du conseil d’administration de l’ISBA, s'est félicitée de cette décision.