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Le CHU de Besançon recherche des donneurs de sperme et d'ovocytes pour faire face à la demande

Le Sénat étudie aujourd’hui la possibilité de lever l’anonymat sur le don de sperme.

Le Sénat étudie aujourd’hui la possibilité de lever l’anonymat sur le don de sperme. - AFP

Le centre hospitalier universitaire de Besançon (CHU) lance un appel aux dons de sperme et d'ovocytes pour faire face à la demande en croissance depuis les évolutions de la loi de bioéthique.

Un don pour ceux et celles qui veulent être parents. Le centre hospitalier universitaire de Besançon (CHU) recherche des donneurs de sperme et d'ovocytes pour faire face à la demande qui n'a fait que croître depuis la promulgation de la quatrième version de la loi de bioéthique prononcée le 2 août 2021.

Pour cause, cette dernière a ouvert la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Une avancée qui a entraîné une hausse importante de la demande de dons.

"Il faut que derrière, les dons suivent. Le recrutement est permanent", constate Oxana Blagosklonov, directrice du centre AMP et du Centre d'Études et de Conservation des Œufs et du Sperme humains (Cecos) à l'Est Républicain.

L'ancienne banque de dons détruite

Tous les enfants issus d’un don de spermatozoïdes ou d’ovocytes réalisé à partir du mardi 1er avril dernier, pourront connaître leur donneur à leur majorité. Cette mesure est l'ultime étape de l'application de la loi de bioéthique. Son entrée en vigueur a contraint le Cecos a détruire toutes les paillettes provenant de donneurs qui n'ont pas accordé leur consentement de levée d'anonymat.

"Comme il était possible de faire signer le consentement de levée d’anonymat dès le 1er septembre 2022, nous avons eu deux ans et demi pour constituer la nouvelle banque", explique la cheffe du Cecos. Elle craignait toutefois que cette mesure dissuade les donneurs, mais ça n'est pas le cas. "On a même un petit peu plus de donneurs", indique-t-elle.

Mais même si le délai d’attente pour une demande d’ovocytes ou de spermatozoïdes est resté le même avant et après le 1er avril à Besançon, le CHU appelle les donneurs et les donneuses à la mobilisation.

En effet, selon les derniers chiffres nationaux de l’Agence de la biomédecine, 929 donneuses d’ovocytes étaient enregistrées en 2024, alors que 2.770 couples ou femmes seules se trouvaient dans le même temps, sur liste d’attente pour une PMA avec don d’ovocytes.

Sabrine Mimouni