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"L’agriculture, ses bruits, ses odeurs": FDSEA et Jeunes agriculteurs du Doubs défendent la vie rurale dans une campagne vidéo

Une vache laitière dans une ferme du département de la Loire (France), le 8 juillet 2025. (Photo d'illustration)

Une vache laitière dans une ferme du département de la Loire (France), le 8 juillet 2025. (Photo d'illustration) - Photo par ROMAIN DOUCELIN / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Face aux multiples conflits, parfois portés face à la justice, liés aux bruits de la campagne ou à ses projets, les syndicats ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux. Ils dénoncent une "incohérence grandissante" des consommateurs.

Ils n'en peuvent plus de certaines contradictions. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs diffusent depuis plusieurs jours des vidéos sur les réseaux sociaux pour dénoncer "l'incohérence grandissante face à l'agriculture". Ce jeudi, la FDSEA du Doubs publiait une nouvelle séquence pour défendre ses positions sur Facebook.

Cloches des vaches, moutons, tracteurs transportant la paille, coqs... Les images de la campagne défilent. "Tout ça", écrit le syndicat, "c'est notre agriculture, pour une production locale et de qualité". Avant d'inscrire: "Apprenons le vivre ensemble".

Avec cette campagne, la FDSEA entend mettre en lumière une contradiction. "D'un côté, la société réclame une alimentation saine, locale et respectueuse de l'environnement. De l'autre, elle rejette les réalités incontournables de la vie agricole", indique le syndicat.

Des traditions qui dérangent

Le mouvement s'est lancé face aux multiples conflits observés dans les communes. Le chant du coq agace, le bruit des cloches dérange... Alors les représentants de la vie rurale rappellent que ces éléments font partie intégrante du paysage.

"Les cloches ne dérangent pas, elles portent nos traditions", écrit le syndicat dans une autre vidéo. "Elles rappellent que nos vaches sont libres et qu'elles pâturent au grand air".

Florent Dornier, président de la FDSEA 25, rebondit sur les affaires survenues ces derniers mois: "des agriculteurs qui finissent au tribunal à cause des cloches de leurs vaches, des habitants qui se plaignent des odeurs de porcherie comme à Gilley ou des projets avortés comme à Larnod (la construction d'une porcherie abandonnée face à la pression populaire et celle de la mairie, NDLR)", énumère-t-il à L'Est Républicain.

Le représentant estime que ces situations sont croissantes, et pas seulement à la campagne. "Il n'y a pas que les cloches des vaches, il y a aussi celles des églises. Dans le sud, va-t-on bientôt demander aux cigales d'arrêter de chanter ? On veut avant tout défendre le vivre-ensemble", affirme-t-il.

Mélanie Hennebique