Besançon va hisser le drapeau palestinien ce soir au cours de la prise de parole d'Emmanuel Macron

La Ville de Besançon va hisser le drapeau palestinien ce lundi 22 septembre à 21h sur l'esplanade des droits de l'homme, au moment de la prise de parole d'Emmanuel Macron à l'Assemblée générale des Nations unies.

La maire écologiste de Besançon, Anne Vignot (EELV), a décidé de hisser le drapeau palestinien sur l'esplanade des droits de l'homme, ce lundi 22 septembre, au cours du discours d'Emmanuel Macron à l'Assemblée générale des Nations unies, prévu à 21 heures, heure française (15 heures, heure locale). C'est lors de cette prise de parole que le président de la République annoncera officiellement la reconnaissance de l'État palestinien.

Anne Vignot avait déjà accroché le drapeau palestinien sur le fronton de sa mairie le 23 juin dernier, avant d'être contrainte de le retirer par le préfet du Doubs, Rémi Bastille. Ce dernier lui avait même adressé un courrier "pour lui rappeler le principe de neutralité des services publics (et de leurs bâtiments), constamment réaffirmé par la jurisprudence". L'affaire était allée jusqu'au tribunal administratif et la maire a finalement été contrainte de retirer le drapeau.

L'ensemble des présidents de groupes sondés

Avant de prendre sa décision, Anne Vignot a interrogé l'ensemble des présidents des groupes politiques du Conseil municipal, majoritairement à gauche. "Nous serons fiers de pouvoir sans doute remonter ce drapeau", a-t-elle confié à nos confrères de France 3 ce dimanche 21 septembre.

De son côté, le préfet du Doubs, par le biais des services de la préfecture, a affirmé qu'il engagerait une action en justice "pour garantir la neutralité des services publics", si des drapeaux sont hissés ce lundi sur des frontons de mairies du département.

Pour rappel, malgré la consigne d’interdiction qu’il a donnée, le ministère de l’Intérieur démissionnaire a recensé 52 mairies ayant hissé le drapeau palestinien sur 34.875 communes, ce lundi à midi. Ce dernier a demandé aux préfets de s'opposer à ces accrochages dès la semaine dernière.

Sabrine Mimouni