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Culture

#MeToo au théâtre: le metteur en scène Jean-Pierre Baro dénonce des "amalgames"

Les fauteuils rouges d'un théâtre (Photo d'illustration)

Les fauteuils rouges d'un théâtre (Photo d'illustration) - Flickr - CC Commons - Ian Bridge

Une plainte à son rencontre a été déposée en 2018 par une ancienne collaboratrice, pour des faits qui se seraient déroulés en septembre 2011. Elle a été classée sans suite en mars 2019.

Le metteur en scène Jean-Pierre Baro, programmé à La Colline et mis en cause par le mouvement #MeTooThéâtre, bien qu'une plainte pour viol contre lui ait été classée sans suite, a dit jeudi faire les frais "d'amalgames accusateurs".

Ancien directeur du Théâtre des Quartiers d'Ivry, Jean-Pierre Baro avait quitté ses fonctions en 2019 tout en clamant déjà son innocence, au lendemain d'une grève du personnel de l'établissement appelant à sa démission.

La plainte à son rencontre a été déposée contre lui en 2018 par une ancienne collaboratrice, pour des faits qui se seraient déroulés en septembre 2011, des années avant qu'il ne prenne la direction du théâtre. Elle a été classée sans suite en mars 2019, faute de preuves.

"Une injustice intolérable"

L'histoire a ressurgi début octobre dans le sillage du hashtag #MeTooThéâtre, qui appelait à faire émerger des témoignages sur les agressions sexuelles dans ce milieu.

Mardi, le directeur du théâtre parisien de la Colline, Wajdi Mouawad, a refusé de déprogrammer deux artistes pointés du doigt, Bertrand Cantat, condamné pour le meurtre de sa compagne en 2003, et Jean-Pierre Baro.

"L'association de mon nom avec le mouvement #MeToo ou à des personnes reconnues coupables de violences envers les femmes est grave et relève d'une injustice intolérable: je suis innocent", écrit ce dernier jeudi dans un communiqué.

"Je refuse que mon nom soit instrumentalisé", ajoute-t-il, expliquant que la plainte à son encontre "a été classée sans suite car les faits dénoncés n'étaient pas constitués. "Cessez d'exercer des pressions sur les femmes et les hommes qui croient en mon travail artistique et le partagent, au prétexte que ce serait nier la nécessité du combat pour l'égalité homme-femme et contre toutes formes de harcèlement que d'accueillir Jean-Pierre Baro (...) Quiconque aurait quelque chose à me dire, à me reprocher, qu'il le fasse aujourd'hui, devant la justice et j'y répondrai", conclut-il.

N.B. avec AFP