Le Louvre, Guggenheim... Ces musées qui se déclinent à l'étranger

Laurent Fabius, alors ministre des Affaires étrangères, en visite sur le chantier du Louvre à Abu Dhabi en janvier 2016. - Karim Sahib - AFP
Un projet de création d'un Centre Pompidou à Bruxelles vient d'être dévoilé ce jeudi. Le musée d'art moderne va s'installer dans la capitale belge, dans un bâtiment Art déco. Aux termes de l'accord, le Centre Pompidou mettra une partie de ses collections, riches de 120.000 oeuvres, dont seuls 10% sont montrés au public, à la disposition du futur musée bruxellois.
Quels sont les musées qui ont déjà fait le pari d'essaimer leur marque dans le monde et de faire voyager leur savoir-faire et une partie de leur collection?
Le Centre Pompidou
Avant Bruxelles, le Centre Pompidou a ouvert au printemps 2015 une antenne provisoire pour une durée de cinq ans, à Malaga la ville natale de Picasso. Cette antenne provisoire est la première d'une série de projets menés par le Centre Pompidou, qui prévoit de s'exporter vers la Chine, l'Argentine et les Etats-Unis. De telles opérations contribuent au rayonnement du musée, en permettant de faire connaître les collections à l'étranger.
"Je crois très prometteur ce concept de Centre Pompidou provisoire, présentant pour quelques années, dans des lieux existants en France et à l'étranger, quelques dizaines d'oeuvres issues des collections modernes et contemporaines du musée", a ainsi déclaré le président du Centre Pompidou Alain Seban, lors de l'inauguration à Malaga. Mais c'est également très rémunérateur. Selon Les Echos, le musée sera rémunéré 1 million d'euros par an.

Le musée Guggenheim
Le musée Guggenheim de New York a été le premier à développer des antennes ailleurs dans le monde. Il y a d'abord eu Bilbao, en 1997. Le musée dessiné par Frank Gehry a ainsi le droit d'utiliser la marque Guggenheim pendant 20 ans, moyennant 20 millions de dollars. Comme le Centre Pompidou, le musée Guggenheim prête certaines de ses oeuvres à son petit frère basque.

Le Louvre
M Le Monde a révélé dans une enquête publiée le 16 septembre dernier, les trésors de diplomatie et les années de négociation qu'il a fallu déployer pour que le Louvre Abu-Dhabi voie le jour. Le musée, abrité par un bâtiment de Jean Nouvel, doit ouvrir au public en février 2017. Il en a coûté à Abu-Dhabi un milliard d'euros, sans compter le chantier. Le Louvre a cédé l'usage de son nom pour une durée de trente ans et le Louvre Abu-Dhabi pourra emprunter des oeuvres pendant dix ans.
Le projet, pourtant très lucratif pour la France, a été émaillé des réticences du PDG du Louvre en 2005, puis du retard pris par le chantier au printemps arabe en 2011, mais également par des mésententes sur les oeuvres et la muséographie.

Le musée Grévin
Comme son homologue britannique, mais dans une moindre mesure, le musée a essaimé des filiales dans le monde. Le musée Grévin Montréal a ainsi vu le jour au printemps 2013. Il possède bien entendu son indispensable Céline Dion de cire. Le second musée Grévin à l'étranger se situe à Prague, en République tchèque. D'autres sont en projet, comme un Grévin à Séoul et un autre en Suisse, uniquement consacré à la vie de Charlie Chaplin.
Madame Tussauds
On ne compte plus les musées de cire Madame Tussauds dans le monde, tant le concept, imaginé au 18e siècle par Marie Tussaud s'est exporté. Il est vrai qu'il est plus simple de reproduire une statue de cire que de prêter un Van Gogh. Rien qu'en 2017, deux nouveaux musées doivent ouvrir, l'un à New Delhi en Inde, le second à Nashville aux Etats-Unis.
La première réplique du musée de Baker Street est celui d'Amsterdam, ouvert en 1970. Et les Etats-Unis en comptent pas moins de sept.