François Alu, nommé danseur étoile de l'Opéra de Paris: "Je ne m'y attendais pas du tout"

Le danseur étoile revient sur son parcours atypique et sur ses nouvelles aspirations, quelques jours après son sacre à l'Opéra de Paris.

François Alu a reçu samedi soir le titre ultime: à l'issue d'une représentation de La Bayadère à l'Opéra de Paris, le danseur a été sacré danseur étoile face aux acclamations du public. Une surprise pour l'artiste de 28 ans, comme il l'assure ce jeudi sur RTL:

"On n'est jamais préparé à une nomination d’étoile. C'est quelque chose qui arrive de façon très soudaine. Le moment où j'ai compris que ça pouvait être pour moi, c’est quand j’ai vu le directeur général (de l'Opéra de Paris, NDLR) Alexandre Neef et la directrice de la danse Aurélie Dupont arriver sur scène, je me suis dit 'Il y a de fortes chances que ce soit pour moi'. Mais auparavant, je ne m'y attendais pas du tout."

François Alu, aussi connu du grand public pour sa participation comme juré de Danse avec les stars, revient sur la symbolique du titre de danseur étoile: "C'est un titre honorifique, évidemment. Quand vous dites 'je suis premier danseur' et 'je suis danseur étoile' aux gens, ça change du tout au tout. Alors qu'en fait, la veille et le lendemain, j'étais la même personne".

Vers de nouveaux objectifs

Depuis quelques années, François Alu brille par son image d'électron libre au sein de l'univers très polissé de la danse de haut niveau. D'abord par sa carrure puissante, différente des corps filiformes que l'on associe aux danseurs, mais aussi par sa sensibilité touche-à-tout. Sa participation à Danse avec les stars, son seul-en-scène Complètement jetés!... selon lui, c'est aussi cette facette de sa personnalité que le titre d'étoile vient couronner:

"Quand j’étais vraiment unilatéral, dans mon couloir, à ne faire que ça d'une manière un peu fermée d’esprit, ça n'est pas venu. Et au moment où il y a eu une sorte de détachement, mais quand même d’implication en tant qu’artiste, les astres se sont alignés."

Et le danseur nourrit désormais un nouveau projet: "C’est comme ça que je me vois, en tant qu’artiste: nous sommes des catalyseurs d’émotion. Soit on transforme la musique en mouvement, soit des mots en émotion. Nous sommes des passeurs. J’adore faire rire, faire pleurer, faire peur, j’aime me fondre dans différents personnages, et c’est pour ça que j'ai de plus en plus envie d’aller aussi vers le cinéma."

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV