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Charente-Maritime

Île d'Oléron: face à une saturation des meublés touristiques, le marché locatif sous le régime des quotas dès 2026

Une rue déserte du centre du Château-d'Oléron, sur l'île d'Oléron (Charente-Maritime), le 8 avril 2025.

Une rue déserte du centre du Château-d'Oléron, sur l'île d'Oléron (Charente-Maritime), le 8 avril 2025. - Philippe LOPEZ / AFP

La Communauté de communes qui représente près de 22.000 habitants entend désormais limiter les locations saisonnières au nombre à 4.000 environ afin de favoriser le logement à l'année.

Sur les 30.000 logements de l'île d'Oléron, 38% sont des résidences principales et 62% des résidences secondaires. "Nous ne pouvons plus recruter de salariés à cause du manque de logements. [...] Le marché économique va se gripper", déplore Michel Parent, maire de la petite ville de Le Château-d'Oléron et président de la communauté de communes de l’île d’Oléron auprès de nos confrères de France 3 Nouvelle Aquitaine .

Devant la croissance exponentielle des logements de tourisme, de "2.000 à 4.000 en quelques années", la communauté de communes de l'île d'Oléron (Charente-Maritime) a annoncé ce lundi 15 septembre l'instauration de quotas.

Début septembre, les huit communes d’Oléron, dont Le Château-d'Oléron, ont décidé de mettre en place, dès le 1er janvier 2026, une obligation pour toute location de meublé touristique de disposer "d’un numéro d’enregistrement et d’obtenir une autorisation préalable au changement d’usage, dans la limite d’un quota communal". En clair, il faudra disposer d'une autorisation de transformer son logement en meublé tourristique.

"Nous ne pouvons plus recruter"

Entre le 9 et le 11 septembre, ces huit communes ont organisé trois réunions publiques dédiées à ce sujet très sensibme, réunissant un public nombreux et engagé. L'occasion de présenter les nouvelles règles applicables à partir de 2026.

Concrètement, les propriétaires de logements meublés de location auront l'obligation d’obtenir un numéro d’enregistrement à afficher sur toutes les annonces.

Et si une location veut être référencée passé la date du 26 janvier? "Toute demande future sera mise sur liste d’attente et ne pourra intégrer le dispositif que si une place se libère", précise Michel Parent.

Par ces quotas, l'organisation communale entend ainsi "bloquer" les locations non déclarées et les pousser à rentrer dans les rangs en s'officialisant. Une situation qui aura un impact direct sur le marché de la location.

Lilian Pouyaud