Au Fort Boyard, les travaux de terrassement se sont déroulés par voie aérienne

Aujourd'hui à 18h19

Voilà deux mois que les travaux de réhabilitation du fort Boyard ont débuté. En raison des forts coefficients de marée, le béton a été convoyé par les airs et a permis de combler une cavité en souffrance.

Le chantier visant à protéger le fort Boyard, qui menace de s’écrouler, a commencé au mois de juillet 2025 avec le démarrage de travaux de terrassement. Mais le 9 septembre dernier, les fortes marées qui ont touché la côte ont permis aux conducteurs des travaux de faire venir par les airs du béton destiné à reboucher une cavité.

Une opération décidée en urgence, mais nécessaire pour la pérennite du chantier prévu sur plusieurs années. Une étape importante puisqu’elle permet à la fois de se débarrasser des débris du fort et de recréer une surface plane dans les fonds marins autour du bâtiment.

Les grandes marées étaient attendues de pied ferme par les équipes chargées de ces travaux, comme l'explique le département de Charente-Maritime, propriétaire du fort.

"Par ailleurs, la construction des grands éléments de protection (éperon et havre d’accostage) se fera à sec dans la forme de radoub de Saint-Nazaire dès octobre 2025", précise l'instance départementale dans un communiqué.

Le 10 septembre dernier, un hélicoptère a donc transporté des bennes contenant du béton coulé en immergé, directement sous l’eau, destiné à combler une cavité creusée dans la longe de Boyard par les tempêtes. Environ 40 rotations ont été nécessaires pour réaliser cette opération effectuée sur deux journées, au gré des marrées.

Pelleteuse de 70 tonnes

Pendant ce temps, la première phase de travaux sur le site du fort consiste à terrasser l'assise des futurs ouvrages de protection. Les équipes chargées des travaux utilisent une barge équipée d'une pelleteuse de 70 tonnes, elle-même équipée d'un GPS pour pouvoir travailler sur l'eau et se repérer.

Enfin, un bateau "clapeur", récupère ces cailloux et se charge d'aller les disséminer dans des zones définies en amont par un principe de coque qui s'ouvre par le bas.