Finistère: le département croise le fer avec les occupants d'un squat qui doit devenir un projet de renaturation

Les roches blanches de Douarnenez (Finistère). - GUIZIOU Franck / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP
Une affaire qui traîne depuis 15 ans. À Douarnenez (Finistère), l'ancien village de vacances des Roches Blanches est occupé depuis plusieurs années au grand désarroi du département. Ce dernier fait régulièrement savoir par voie de presse et communiqués qu'il souhaite faire l'acquisition du site pour mener à une opération de renaturation et de réouverture au public.
Mais les occupants ont fait savoir ce lundi 29 septembre qu'ils ne souhaitent pas quitter l'espace en question et reprochent des mensonges à leur encontre, alors qu'une vente du terrain doit être étudiée le 17 décembre prochain, au tribunal judiciaire de Quimper.
Comme le rappelle Le Télégramme, une mise aux enchères était initialement programmée le 3 septembre dernier, mais celle-ci n'a pas pu avoir lieu, l'huissier chargé du dossier n'ayant pu se rendre sur site.
Toujours selon le journal local, en réponse au communiqué des occupants des lieux, le département entend défendre son projet pour le site des Roches Blanches qui présente "un intérêt écologique et paysager de premier ordre (…) L’acquisition vise à mener une opération de renaturation répondant à plusieurs objectifs : restauration des bandes littorales et la biodiversité, déconstruction des bâtiments existants, ouverture du site au public".
La vente conditionnée au retour de l'huissier
Parmi ses renforts, le département indique bénéficier du soutien du Conservatoire du littoral dans l’opération, un soutien remis en question par les occupants des Roches Blanches dans leur communication ce lundi 29 septembre. Sur la question de leur relation aux occupants du site, le département se défend de n'avoir pris part à aucune attaque. "La seule expression du Département les concernant a été, et reste, de souligner le caractère totalement illégal de cette occupation", rapportent nos confrères.
L'instance départementale atteste s’engager à mener une concertation avec les occupants "dès lors [qu’il] sera devenu propriétaire du site". Ajoutant que ces derniers peuvent d'ores et déjà prendre contact pour faire une demande de logements sociaux et qu'il souhaite que l’huissier "puisse effectuer sa visite dans les meilleures conditions afin que la vente judiciaire puisse avoir lieu à la date prévue".